Plage de Cap-aux-Oies : les familles plutôt que les naturistes, demande les citoyens du secteur
Publié le 10 août 2023 à 16:56, modifié le 10 août 2023 à 17:03
Par: Jérôme Gagnon
C’est un secret de polichinelles pour les Charlevoisiens depuis plusieurs années, une partie de la plage de Cap-aux-Oies aux Éboulements constitue un lieu de rassemblement pour des naturistes. Un comité citoyen du secteur en a assez. Ils souhaitent que les autorités municipales s’en mêlent.
Ce secteur de Charlevoix représente l’une des nombreuses cartes postales bien cachées de la région. Ses citoyens sont attachés à leur milieu et souhaitent préserver son cachet. Ils forment ensemble le comité : Vision Cap-aux-Oies.
« On voudrait que les terres en friche soient entretenues, on veut préserver l’ensemble du paysage de Cap-aux-Oies que ce soit la faune, la flore, la montagne, les champs », explique Marc Fugère, coordonnateur de Vision Cap-aux-Oies
Et l’un de leur principal dossier se trouve ici sur cette plage. Pourtant publique, elle accueille depuis des décennies des naturistes à l’Est de celle-ci. Le groupe de citoyens souhaitent changer la réputation de l’endroit. Il précise n’en avoir rien contre le naturisme. Il ne s’agit pas d’un endroit approprié, ajoute-t-il.
« On veut défaire cette image et revenir comme c’était avant, soit une plage accessible à tout le monde », plaide Lévis Perron, citoyen de longue date de Cap-aux-Oies.
Selon eux, cette étiquette bien présente notamment sur le web limite le potentiel du secteur unique. Des groupes scolaires évitent notamment l’endroit. De plus, des gestes obscènes y sont observés et certains se promènent sans gêne devant les jeunes familles.
« Moi-même, j’ai été témoin d’une scène avec ma fille l’été dernier. Un individu était sur la voie ferrée et il s’est dirigé vers l’escalier situé au milieu de la plage », raconte-t-il.
Pour arriver à leur fin, le regroupement demande l’aide de la municipalité des Éboulements. Ils ont d’ailleurs rencontré le maire, Pierre Tremblay à ce sujet.
« L’an prochain, on a demandé qu’il y ait des policiers cadets qui viennent patrouiller sur la plage. On a proposé aussi d’installer des caméras de surveillance dans le stationnement », dit M. Perron.
Joint, le maire estime que la municipalité a les mains liées dans ce dossier. Il souhaite voir une saine cohabitation avec les différents citoyens qui s’y présentent. Le conseil regardera ce qu’elle peut faire pour l’été prochain. De leur côté, le comité citoyen souhaite une position claire.
« On veut que la municipalité dise clairement que la plage de Cap-aux-Oies est publique », termine Lévis Perrons.