Plus de 20% des véhicules assemblés en Amérique du Nord ont au moins une pièce fabriquée dans l’usine, située dans la région de Rivière-du-Loup.

« On prend les lingots, on les dépose à l’intérieur du bain d’aluminium, on va puiser l’aluminium pour mouler les pièces par la suite », explique le directeur général, Frédéric Jean.

Les fours pour fondre le métal fonctionnent habituellement au mazout ou au propane. Ils représentaient plus de la moitié de l’empreinte carbone d’AMT Moulage. Après des années de travail, l’équipe a relevé le défi de les alimenter avec une énergie propre. Elle a pu les convertir à l’électricité.

« Avec un four comme ça, on fond à peu près 1000 tonnes d’aluminium par heure », précise M. Jean.

L’entreprise a ainsi réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 3 000 tonnes annuellement, l’équivalent de près de 10 000 voitures à essence.

« On est à peu près les seuls à avoir le niveau un niveau d’émission aussi bas », affirme Simon Desrosiers, directeur des ventes.

« Toutes les technologies de fonte électrique, dans le monde du moulage sous pression, existent peu », ajoute Nicolas Demers, chargé de projet.

Un défi de taille

AMT Moulage a dû investir et innover pour gagner en efficacité, sans utiliser de combustibles fossiles. Un système de robotique a notamment été développé pour permettre de charger les lingots d’aluminium de façon plus constante dans les cuves en fusion.

« Si on met trop d’aluminium d’un coup, c’est comme mettre beaucoup de glaçons dans un verre d’eau », déclare Frédéric Jean.

Ce choix audacieux risque de payer, car de plus en plus de leurs clients veulent réduire leur impact environnemental et connaître le taux de GES par pièce fabriquée.

« On remarque qu’on est en avance, parce qu’AMT est capable de répondre à ces demandes-là, alors que nos compétiteurs ne connaissent même pas leur propre taux d’émission », avance Simon Desrosiers.

Des bacs réutilisables servent aussi pour la livraison. Un système récupère la chaleur pour chauffer l’usine. Un virage vert essentiel pour l’entreprise.

« On voit qu’en tant que fabricant de pièces automobiles, on doit aller dans cette direction-là. On est bien content d’être parmi les premiers, les pionniers dans notre domaine à nous », conclut le directeur général.