Des pêcheurs des Îles étaient à un mile nautique de Old Harry lorsqu’ils ont assisté à l’attaque de requin blanc sur un marsouin.

Le requin blanc a toujours nagé dans les eaux entourant les Îles-de-la-Madeleine. Si on croit que c’est un phénomène nouveau, il n’en est rien.

« On sait qu’ils ont toujours été présents depuis très longtemps. Ils ont été observés il y a même des siècles, donc on sait qu’ils sont là. Apparemment, on envoie un petit peu plus d’observation qu’il y en avait. Ce n’est pas une preuve formelle il y a une augmentation du nombre, c’est peut-être juste qu’il y’a plus d’observation, le hasard fait qu’on les voit », explique le professeur à l’institut des sciences de la mer de Rimouski, Émilien Pelletier.

Si le requin blanc est si présent dans les eaux qui entourent les Îles-de-la-Madeleine, c’est en raison de la présence de son menu préféré : le phoque gris qui se trouve en abondance au large de l’archipel. Le prédateur naturel n’a pas d’impact sur la chasse au mammifère marin.

« Le phoque gris lui se chasse sur les berges majoritairement. On en chasse un peu à l’eau, mais majoritairement ça se passe sur les berges, donc ça ne changera pas nécessairement grand-chose pour la chasse aux phoques sinon que s’il y a beaucoup de requins dans l’eau, le phoque va avoir tendance à aller sur les berges de plus en plus », relate le directeur de l’Association des Chasseurs de Phoques intra-Québec, Gil Thériault.

Le requin blanc traine, avec lui, une mauvaise réputation. Il est vrai qu’il peut s’attaquer aux humains, mais dans de très rares cas. Les experts sont formels : le requin blanc ne chasse pas les humains.

« Les biologistes sont tous d’accord que ce sont des attaques accidentelles parce que l’animal a confondu le nageur et aussi le Paddle Board, ont confondu avec un phoque », affirme Émilien Pelletier.

Les requins sont fréquemment aperçus au large des Îles-de-la-Madeleine et ne sont pas une menace pour les touristes et les citoyens qui veulent profiter des plages de la région.