Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Transport aérien : aéroport de Bathurst se bat pour sa survie

Publié le 29 mai 2023 à 14:12, modifié le 29 mai 2023 à 14:13

Par: Honorine Ngountchoup

Le manque de pilotes engendre des casse-têtes de planification pour les transporteurs partout au Canada. La crise touche particulièrement les aéroports régionaux, comme celui de Bathurst.

« En 2019 on avait déjà une pénurie de pilotes. Ils ont gradué un 1200 pilotes cette année-là, l’année passée il vient juste de graduer 240 alors c’est évident. Ça va prendre au moins longtemps, nous autre on prévoit 18 mois que ça va être difficile au moins. » précise Jamie DeGrace, président-directeur général de l’Aéroport de Bathurst.

En attendant que les transporteurs règlent le problème de pénurie de pilotes, l’aéroport doit survivre.

« C’est le temps à la province de jouer un rôle aussi, et on apprécie le support qu’elle nous donne avec de l’aide et de la vie, mais on a besoin des finances à présent pour garder l’aéroport ouvert.» demande Jamie DeGrace.

Le gestionnaire avait lancé un cri d’alarme aux municipalités du Nord de la province. Un appel entendu par les élus régionaux, aux prises, eux aussi, avec des dilemmes financiers.

« En fait, la communauté régionale de Campbellton met près de 98 mille dollars dans l’aéroport de Charlo. Donc on contribue pleinement à notre aéroport. On aimerait le dire à ces gens-là qu’on va les supporter, mais vous comprendrez qu’à l’heure actuelle, pratiquement 100 mille dollars pour une petite ville comme la nôtre c’est quand même beaucoup de sous. » dit Jean-Guy Levesque, maire de la Municipalité régionale de Campbellton.

L’aéroport imagine, en ce moment, des nouveaux moyens pour générer des revenus, mais la tâche est colossale. La solution est donc de creuser la dette davantage en participant à des programmes d’aides sous forme de prêts. Le but : tenir le coup pendant au moins 18 mois, pour réussir à se sortir la tête de l’eau.
« On était toujours rentable à l’aéroport, on était toujours autosuffisant et on prévoit d’être de retour de ça dès qu’on sera de retour à un service au moins au quotidien.» explique Jamie DeGrace.

Vendredi dernier, l’entreprise a eu une rencontre avec Air Canada afin de clarifier le rôle de l’aéroport dans la province. Les solutions n’ont rien d’encourageant à court terme… Si les discussions se poursuivent, l’aéroport a les ailes coupées pour le moment.