En ce début de saison, des prises records sont en voie d’être enregistrées dans le nord de l’archipel. 2,4 millions de livres de homard ont été pêchés en une semaine.

« Oui, c’est encore une saison exceptionnelle qui commence, surtout du côté nord des Îles. Le côté sud s’équivaut pas mal à l’an passé, mais le côté nord c’est encore exceptionnel », affirme le président de l’Office des pêcheurs de homards des Îles-de-la-Madeleine, Rolland Turbide.

Une situation pratiquement identique pour les pêcheurs qui s’exercent dans les eaux de la Baie-des-Chaleurs.

« On est exactement dans la même situation. Je dis toujours, ça va bien, mais c’est trois semaines d’excellente pêche et capture pour plusieurs qui disent record, mais ça va jouer sur les 10 semaines. On va voir si ça va tenir comme ça je, mais oui on a vraiment un beau début de saison malgré la météo qui n’est pas de notre côté tout le temps », indique le directeur scientifique du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie, Jean Côté.

Une augmentation qui est liée aux efforts faits par les pêcheurs par le passé.

« Première des choses, il ne faut pas oublier que c’est les pêcheurs qui se sont pris en main il y a déjà une vingtaine d’années de ça. Ils ont adopté des mesures de conservation à un moment où ça n’allait pas si bien que ça. Que ceux soient le rachat de permis, la diminution du nombre de casiers par pêcheur de 250 à 235, l’augmentation de la taille minimale de capture et l’imposition d’une taille maximale de capture », relate M. Côté.

Encore une fois, les changements climatiques ont un rôle à jouer, mais cette fois c’est de façon positive.

« On a adopté ces mesures-là alors il y avait des changements climatiques et un petit réchauffement de l’eau. Ça, ça bénéficie aux homards dans notre région comme d’autres régions ailleurs aussi », explique Jean Côté.

Malgré le fort achalandage du crustacé dans les eaux de la région, le prix du marché n’est cependant pas exceptionnel.

« Actuellement, les pêcheurs nous avons obtenu le prix de 7,70$environ la livre. Ce qui est un prix correct » , répond le directeur scientifique.

« On est obligé de faire avec ce qu’on a. Ce n’est pas nous autres qui décidons du marché, si ça ne peut pas trop descendre, on est content avec ça, on va faire avec ça », mentionne M. Turbide.

Si le début de saison de pêche au homard est remarquable pour les pêcheurs gaspésiens et madelinots, c’est une situation inverse pour ceux du Nouveau-Brunswick puisque le homard tarde à montrer ses pinces.