Le bateau ne passera pas inaperçu sur le fleuve. « C’est la fierté, c’est l’image de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk qui s’en trouve améliorée et bonifiée », mentionne la cheffe conseillère Shirley Kennedy.

Le navire ne s’appelle pas Ciktek pour rien. Son nom signifiant « eaux silencieuses », il n’émet aucun bruit, ce qui participe au bien-être des mammifères marins. « On a des fonds de pêche en Matanie et en Haute Gaspésie des plus productifs au Québec, donc on a bien espoir que ce bateau-là assurera la pérennité de nos pêches et la rentabilité de ces pêches-là », soulève le directeur des pêches commerciales de la communauté, Guy Pascal Weiner.

L’embarcation, qui a couté 1,2 M$, servira à pêcher des oursins, et peut-être aussi des homards. Elle répond aux valeurs traditionnelles de la Première Nation. « On montre qu’on est dans notre temps. Aujourd’hui c’est ça, c’est la décarbonisation, il faut participer aussi à cet effort-là», affirme le consultant en transmission des savoirs traditionnels, Pierre Morais.

Pour lui porter chance et l’éloigner du mauvais œil, des membres de la communauté ont procédé à la purification et au baptême du bateau. L’aîné de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, Pierre Morais assure que la purification est importante pour le bien-être et pour améliorer l’atmosphère entre les membres de l’équipage.

Les Malécites de Viger auront l’opportunité de s’en servir pour collaborer avec Parc Canada, le GREMM, le ROMM et d’autres organismes sur des projets de recherches et développement. « Dans un esprit de protection de nos richesses environnementales, l’acquisition de ce navire hybride représente un projet que nous caressions depuis plusieurs années », avoue Mme Kennedy.

Le navire a été construit par une entreprise gaspésienne et peut transporter jusqu’à 6 passagers. Il assure également son autonomie par la production d’électricité permanente.