Un appareil de réanimation cardiaque qui fera la différence à l’Hôpital de La Pocatière
Publié le 9 mai 2023 à 14:58, modifié le 10 mai 2023 à 09:04
Par: Coralie Morency
L’Hôpital de La Pocatière pourra bientôt utiliser son tout nouvel appareil de massage cardiaque mécanique. Le système LUCAS, qui a couté 25 mille dollars, a été acheté grâce aux dons remis à la Fondation de l’établissement. Une technologie qui aidera à sauver des vies.
Après plus d’un an de démarches, l’hôpital de La Pocatière est devenu le premier au Bas-Saint-Laurent à détenir le système de réanimation cardiaque LUCAS.
« Ça va permettre de gagner du temps, ça va permettre aussi d’appliquer un massage qui est de qualité. On sait que ça va sauver des vies », explique la directrice générale de la Fondation de l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima, Maryse Pelletier.
La machine intelligente respecte les compressions, l’amplitude et la force d’un massage cardiaque. « C’est sûr que ça va faciliter nos soins parce qu’en situation de réanimation souvent on a beaucoup de choses à faire et ça va très rapidement. En ayant le LUCAS ici ça va augmenter la facilité d’approche auprès des patients et le massage va être plus efficace. Le patient aura plus de chances de survie parce que c’est des meilleures compressions, ça se fait plus rapidement aussi donc c’est toujours plus efficace qu’un massage manuel », mentionne une infirmière à l’urgence de La Pocatière, Célina Caron.
Les risques de blessures ne sont pas plus élevés qu’un massage manuel. « Y’a un risque qu’un patient ait des côtes cassées, mais c’est le même risque que quand c’est l’infirmière ou tout personnel de la santé qui masse le patient », indique l’assistante infirmière chef, Marjorie Pelletier.
L’établissement a reçu l’appareil en février, mais les formations auprès des employés viennent tout juste de débuter. Maryse Pelletier explique que tout le personnel devra recevoir la formation. « C’est tout le personnel d’urgence, même au niveau de l’entretien ménager et les préposés aux bénéficiaires parce que quand vient le temps de faire un massage cardiaque, il faut que tout le monde, toute l’équipe aux soins d’urgences soit capable de l’appliquer. »
Cette nouvelle technologie rendra la tâche beaucoup moins difficile pour l’équipe à l’urgence, qui réanime régulièrement des patients. L’assistante infirmière chef souligne la charge physique difficile d’un massage cardiaque. « C’est très difficile physiquement pour les bras du personnel et c’est très épuisant côté respiration, c’est comme une activité physique qu’on fait pendant plusieurs minutes. »
Pendant que l’appareil effectue le travail, le personnel pourra se libérer pour accomplir d’autres soins importants. « On peut faire autre chose pendant ce temps-là comme donner la médication ou aider les inhalothérapeutes à ventiler le patient, puis on peut se concentrer vraiment sur les autres soins que le patient a besoin autre que le massage cardiaque », mentionne Marjorie Pelletier.
Les massages cardiaques des enfants devront tout de même continuer de se faire manuellement. « Malheureusement on ne peut pas le faire chez les enfants parce que tout dépend de la taille de la personne. On dit qu’on peut commencer à utiliser le LUCAS sur un patient qui présente des signes de puberté, donc un adolescent environ » précise Célina Caron.
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent est présentement en démarches pour l’acquisition d’autres appareils de réanimation cardiaque.