Moules zébrées : déjà des embarcations sur les lacs
Publié le 4 mai 2023 à 16:33, modifié le 4 mai 2023 à 16:44
Par: CIMTCHAU
La saison de la pêche est commencée avec en toile de fond la menace de la moule zébrée.
« Présentement on est comme l’an passé. La municipalité, la MRC n’ont pas eu le temps encore de mettre en place les stations de lavage, » déplore Marcel Tardif, représentant de l’Association Chasse et pêche du Témiscouata.
« Tu ne peux pas obliger les gens à laver les bateaux si les moyens ne sont pas en place, » ajoute-t-il.
« En mai, on s’aperçoit que le risque au niveau de la prolifération de la moule zébrée est très très faible à cause de la température de l’eau, » relativise Serge Pelletier, préfet de la MRC du Témiscouata.
Actuellement, aucune station de lavage ne respecte les recommandations. Il est notamment recommandé de laver les embarcations avec de l’eau chaude et une pression de 2600 lb/po².
« Il y a des municipalités qui aimeraient aller de l’avant avec des stations de lavage, mais elles attendent le feu vert de Québec. (…)Pour ce qui est des guérites et des bornes automatisées ça, ça va venir un peu plus tard dans l’été. » indique le préfet de la MRC du Témiscouata.
« La journée que les barrières seront connectées avec les stations de lavage ils n’auront pas le choix de se laver, » fait remarquer Marcel Tardif.
Pour l’instant, on compte sur la sensibilisation du public, ce qui a ses limites.
« On sensibilise la population, mais il n’y a pas que la population il y a les gens qui viennent de l’extérieur aussi, » dit Benoît Morin, le maire de Pohénégamook.
Si des municipalités préfèrent attendre pour faire les choses en concertation avec la MRC…D’autres ne veulent pas perdre de temps.
« On a décidé d’aller de l’avant pour partir avec la saison de cette année, » rapporte le maire de Pohénégamook.
Et pour faire face à l’envahisseur, tous les moyens sont bons.
« On est en train de mettre en place un règlement transitoire interdisant la mise à l’eau des bateaux nomades pour les deux prochaines années, » explique Josée Ouellet, mairesse de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup.
Quoi qu’il en soit, il semble y avoir deux écoles de pensée.
« On est pris de court! C’est sûr qu’on aurait pu se prendre d’avance. Ça fait des années qu’on en parle, » affirme Marcel Tardif.
« La MRC ne pouvait pas agir avant de savoir ce qu’il en était, » dit, pour sa part, le maire de Pohénégamook.
Il y a donc beaucoup de bonnes intentions dans le dossier de la moule zébrée, mais pour l’instant, encore trop peu d’actions.