Surplus de vêtements : les friperies débordent
Publié le 27 avril 2023 à 17:13, modifié le 27 avril 2023 à 17:13
Par: Coralie Morency
Plus de 2750 tonnes de textiles sont générées chaque année par les citoyens du Bas-Saint-Laurent. Un portrait détaillé a été dressé par l’organisme Co-éco afin d’analyser les surplus de textiles usagés. Dans les friperies, le problème est flagrant.
Vêtements, chaussures, manteaux, les dons arrivent en abondance à l’Atelier du partage à Saint-Pascal. Le manque d’espace est préoccupant pour la friperie. « On trouve encore qu’on manque de place. C’est fou, trois mille livres par semaine ça en fait du vêtement », mentionne la responsable de l’Atelier du partage, Élodie Fortin.
La surconsommation des citoyens cause des maux de tête aux bénévoles, qui tentent de valoriser les surplus de vêtements au maximum. Les bénévoles sont heureux de constater que les citoyens déposent leurs vêtements en friperie. Cependant, les vêtements doivent aussi se vendre. « On a beau essayer de faire tout ce qu’on veut ici, mais on est en fin de ligne. Le problème est avant ça, le problème c’est que les gens consomment vraiment beaucoup trop », ajoute Mme Fortin.
Pour Brigitte Duval, bénévole à l’Atelier du partage à Saint-Pascal, le tri demande beaucoup de temps, étant donné que les dons arrivent sans arrêt. « On voit qu’il y a beaucoup de consommation. Les gens on dirait qu’ils ne font pas attention. On reçoit de la marchandise avec l’étiquette encore. »
La présence des textiles usagés dans les sites d’enfouissement a un réel impact sur l’environnement. Au Bas-Saint-Laurent, près de 6300 tonnes de tissus sont enfouies chaque année. « Il y en a avec des fibres naturelles, mais on a aussi des fibres synthétiques qui se décomposent, c’est de la pollution », déplore la chargée de projet chez Co-éco, Sarah Tavernier.
Co-Éco propose des pistes d’actions pour trouver une deuxième vie aux vêtements. Tout le monde peut poser un geste. « Il y en a qui vont réutiliser leur textile pour en faire des guenilles à la maison, pour leurs animaux de compagnie. Soyez créatif ! Il y a plusieurs choses qui peuvent être mises en place », explique Mme Tavernier.
Selon Sarah Tavernier, le problème doit être pris au sérieux. Des actions concrètes doivent être mises en place. « À grande échelle on pourrait parler de recyclage de textile, on pourrait l’utiliser justement pour faire de l’isolement et pour en faire d’autres matériaux. »