C’est un coup dur  pour ces organismes qui comptent sur cette main-d’œuvre indispensables au bon fonctionnement de leurs opérations, et qui ne disposent généralement pas de budget pour les embaucher.

À quelques semaines du lancement de leur saison,  plusieurs points d’interrogation sont sur la table de la Société de développement de Pointe-à-la-Croix.

« On s’attendait peut-être pas à voir nécessairement avoir les 6 postes, mais au moins 4. Là on se retrouve avec uniquement  un poste pour les deux projets principaux, qui est le bureau touristique et le verger Pomme en fête. (…) Pour l’instant, ça nous questionne beaucoup comment on va pouvoir arriver. Nous, on n’a pas les finances pour faire virer ça. C’est quand deux projets qui ont des impacts importants dans la communauté», lance le secrétaire de l’organisme, Charles Guérette.

À la maison des jeunes l’Accès de Pointe-à-la-Croix, la trentaine de jeunes entre 12 et 17 ans qui avaient pris l’habitude de venir s’amuser, se confier et socialiser seront pénalisées, parce que seulement un projet sur les quatre déposés a été retenu. Les heures d’ouverture seront réduites et il y aura moins d’animateurs sur le plancher.

«Nous on est obligé d’avoir deux animateurs sur le plancher. Là on se retrouve à un animateur. Je me retrouve que je vais peut-être faire de l’animation. Il y a des affaires qui vont devoir attendre en arrière. (…) Nos jeunes sont déçus parce qu’ils s’attendaient à venir plus souvent », explique la coordonnatrice déçue, Nathalie Hernandez.

L’inquiétude est aussi dans l’air à Matapédia/ Les Plateaux alors qu’Ottawa a accepté de financer seulement trois postes de moniteurs sur les neuf nécessaires aux camps de jour.  Les coupures du gouvernement fédéral pourraient avoir des impacts sur les finances municipales et venir chambouler  le quotidiens de certains parents.

« On ne peut pas mettre 30 enfants avec un moniteur. Il va falloir qu’on trouve les sous pour avoir nos neuf moniteurs. (…) Les municipalités vont être obligées de débourser parce qu’ici il n’y a pas de garderies qui vont à l’école. (…) C’est vraiment plate parce qu’on est en région éloignée, on a pas tous les services», s’attriste l’animatrice et superviseure des camps de jour du secteur, Andrée Roy.

Dans la circonscription Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, on devra se contenter cet été de 171 emplois financés par le fédéral, comparativement à 259 en 2022. La députée bloquiste tente de se faire rassurante.

«C’est pas terminé. Il y a souvent des vagues supplémentaires. Il y a des fois des gens qui sont très contents d’avoir un emploi, mais il trouve personne pour travailler, alors il renvoi les sous et à ce moment-là c’est une autre organisation qui peut en bénéficier», indique Kristina Michaud.