Pénurie de main-d’œuvre: à deux employés de fermer son épicerie
Publié le 26 avril 2023 à 17:23, modifié le 27 avril 2023 à 08:41
Par: Patrick Giguère
Une épicerie écologique établie depuis plusieurs décennies à New Richmond pourrait être forcée de mettre la clé sous la porte d’ici les prochaines semaines. Les deux employés à temps plein du commerce ont choisi de se réorienter et les propriétaires ne peuvent pas tenir le fort à bout de bras.
Ça fait plus d’une trentaine d’années que ce commerce a pignon sur rue à New Richmond. Cette aventure débute en mai 1990 lorsque Ève Grant et son mari, des consommateurs de produits non transformés, décident de se lancer en affaires. Mais alors que les affaires vont bon train, deux employées de longue date de l’épicerie l’Intégrale ont annoncé qu’elles quittaient l’entreprise pour relever de nouveaux défis.
«C’est sûr que du point de vue humain c’est un coup. Comme entrepreneur il faut que tu te revires de bord et tu te prépares un plan de match », s’exclame la copropriétaire.
Alors que la pénurie de main-d’œuvre est criante, c’est sur leur page Facebook que les gestionnaires ont lancé un cri du cœur. Ne pouvant tenir à bout de bras leur boutique d’alimentation, si personne ne se manifeste d’ici un mois, L’intégrale pourrait cesser ses activités.
« Sincèrement, on a eu une belle vague d’amour. Les gens ont été très réceptifs et on a compris qu’on était quand même un commerce essentiel dans la région. Ça nous a fait chaud au cœur. Je pense qu’on a espoir qu’on va trouver du personnel », indique la fille d’Ève,Shana, qui occupe aussi le poste de cheffe- cuisinière.
«Premièrement, c’est un service qu’on a monté depuis si longtemps. C’est un service qu’on sait nécessaire. (…) C’est la santé des gens. Pour moi, c’est comme si on régressait s’il n’y avait plus de boutique à New Richmond. C’est comme ça que je le vois», explique Ève.
Prêts-à-manger, produits en vrac, bio et régionaux, au fil des ans la famille Grant s’est ajustée en fonction de sa fidèle clientèle.
« En même temps, ça fait connaître les choses. Ça fait goûter aux gens ce que ça peut avoir l’air les mets végétariens, vegan. Je dirais que la boutique a la couleur des gens», termine la patrone.