Mon topo Madawaska, une courte saison des sucres pour les érablières
Publié le 17 avril 2023 à 17:15, modifié le 17 avril 2023 à 17:16
Par: Mylene Thomas
Le début de la saison des sucres semblait hâtif ce printemps, mais il s’agissait finalement d’un faux-départ. Les récoltes sont loin d’être à la hauteur des attentes pour bien des acériculteurs. C’est le cas au Madawaska, notamment.
La saison avait pourtant bien débuté, plus tôt que d’habitude. Mais les espoirs d’une excellente récolte ont été vite refroidis par les températures peu clémentes. Pour l’érablière la Kabane, de Saint-Anne-de-Madawaska, la production a pu véritablement commencer il y a quelques jours, avec un mois de retard comparativement aux années passées.
«C’était un début mars qui commençait bien puis on pensait quand même s’en ligner vers une bonne saison» confie le propriétaire Christian Maillet.
Comme partout dans la région, les coulées ont été très timides au mois de mars chez cet acériculteur. Avec ses 10 000 arbres déjà entaillés, la précieuse eau d’érable coule finalement en quantité suffisante, jour et nuit. «Ça a gelé beaucoup pendant un mois puis là il semble que cette semaine-là, ils sont partis, les érables coulent beaucoup. || J’ai vu des saisons qui duraient deux semaines ou trois semaines et demie.»
Avec l’aide de son père, Christian Maillet, s’affaire à bouillir le liquide sucré et peut remplir ses barils. Il s’attend à ce que les prochains jours soient profitables. «Ça coule beaucoup aujourd’hui depuis lundi qu’on travaille pas mal fort les érables coulent beaucoup on bouille tous les jours. On utilise la vapeur pour bouillir, j’ai des éléments chauffants qui font monter la vapeur puis après ça c’est juste la vapeur qui bout le sirop.»
L’érablière La Kabane est spécialisée dans la production organique biologique. Le but est de récolter l’eau d’érable écologiquement. « C’est le trou des entailles je ne peux pas avoir plus d’une entaille par an. On n’utilise aucun entrant ou nettoyant chimiques pour laver notre équipement.» «Faut garder une biodiversité dans la forêt j’ai besoin d’avoir 10 % d’espèces qui ne sont pas d’érables à sucre pour garder un peu le côté écologique.»
Tous espèrent que la récolte sera courte, mais intense. Malgré tout, la production de sirop d’érable ne s’annonce pas exceptionnelle cette année. Le bilan est loin d’être historique comme les derniers printemps. «J’ai déjà fait des sucres pendant six semaines où que ça coulait beaucoup ça dépend de dame nature-là.»
Si la météo coopère, les érables pourraient couler encore environ trois semaines. L’arrivée du temps chaud et des bourgeons viendra toutefois mettre fin à la saison des sucres.
