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Dépendance : les jeunes enfilent leurs pantoufles pour la cause

Publié le 28 mars 2023 à 17:11, modifié le 29 mars 2023 à 08:52

Par: Jérôme Gagnon

Les élèves du centre éducatif Saint-Aubin de Baie-Saint-Paul ont enfilé leurs pantoufles pour aller en classe mardi. Il s’agit en fait d’une journée qui vise à soutenir les jeunes qui décident de traiter leur dépendance. Pour l’occasion, des intervenantes étaient mobilisées afin de sensibiliser les adolescents.

Il y avait beaucoup d’effervescence aujourd’hui dans cette école secondaire de Baie-Saint-Paul. Les pantoufles retenaient l’attention, mais non sans raison.

« On s’est inspiré d’un organisme qui s’appelle Le Grand Chemin à Québec. Ils font une journée de la pantoufle pour être en solidarité aux jeunes qui doivent pendant 8 à 10 semaines mettre leurs pantoufles et s’habiller en mou pour traiter leur dépendance », explique Julie Girard, intervenante pour le Centre de service scolaire de Charlevoix.

Cette journée tenue par le centre éducatif Saint-Aubin avait comme but de sensibiliser aux dépendances, dont la vapoteuse. Afin de capter l’attention de ces ados, des jeux interactifs avec récompenses étaient proposés. Par exemple, des jeunes, qui participaient aux activités de sensibilisation, pouvaient gagner une paire de pantoufles.

« On a un jeu interactif de poche où faut tirer en répondant à des questions, on a un jeu-questionnaire, on a des mots d’encouragement sur qu’est-ce que les jeunes pourraient dire aux jeunes qui décident d’arrêter de consommer, c’est une journée assez festive », se réjouit Alexandra Saint-Pierre, intervenante pour l’organisme, vision d’Espoir de sobriété.

Les intervenantes, derrière l’initiative, ont également lancé un défi pour cette journée de la pantoufle. Il a été relevé par plus d’une dizaine d’élèves de l’école. Certains d’entre eux ont confié vouloir arrêter prochainement par crainte des effets sur leur santé.

« Les jeunes venaient remettre leur vapoteuse à la pause mardi matin et ils vont la reprendre seulement à la pause de l’après-midi. Ça leur fait quand même un bon défi », estime Mme Saint-Pierre

Il s’agissait de la toute première édition de cette thématique à l’établissement scolaire. Les intervenantes se sont montrées satisfaites de la participation des jeunes. Une deuxième édition risque fortement de se tenir l’an prochain.