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Travail des adolescents: une ressource essentielle pour contrer la pénurie de main-d’œuvre

Publié le 28 mars 2023 à 15:56, modifié le 29 mars 2023 à 08:57

Par: Patrick Giguère

L’âge minimum pour travailler au Québec sera fixé à 14 ans. Un projet de loi pour encadrer le travail des adolescents a été déposé en ce sens aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Certains commerçants de la région accueillent la législation avec scepticisme alors qu’ils emploient des jeunes en dessous de cet âge.

À l’épicerie IGA de Maria, on embauche de huit à dix jeunes de moins de 14 ans chaque été.

«On a besoin de ces jeunes pour passer à travers de l’été à titre d’emballeur. On ne leur fait pas des travaux excessifs mais on a quand même besoin d’eux autres aux caisses, à l’emballage et au service à la clientèle », lance le directeur Claude Carrier.

Chez Mam’Zelle Maria, les jeunes travailleurs sont fidèles à la cantine d’une année à l’autre.

« On en a un ou deux par année je vous dirais qu’ils ont treize ans quand ils s’offrent à nous et qu’ils veulent travailler. C’est des employés qui sont quand même fidèles ». mentionne la copropriétaire Catherine Rouleau-Girard.

En décembre dernier, le ministre du Travail, Jean Boulet, avait affirmé que la présence de jeunes travailleurs sur le marché du travail soulevait des enjeux de santé-sécurité, mais aussi de décrochage scolaire. Le projet de loi empêcherait les jeunes de moins de 14 ans d’occuper un emploi, sauf pour les camps de jour, pour les entreprises familiales et le gardiennage. Le nombre d’heures de travail sera limité à 17 heures pour les jeunes de 14 à 16 ans en période scolaire.

«Selon moi, c’est du cas par cas. J’ai commencé à travailler avant 14 ans et ça n’a pas affecté mon école ou mes activités », affirme un adolescent de 15 ans.

« Moi, honnêtement, je trouve que ça ne se fait comme pas. Ça nous fait sortir, apprendre des affaires et c’est cool travailler », dit une jeune adulte.

Les deux employeurs que nous avons rencontrés aimeraient que le gouvernement se montre à l’écoute des préoccupations des entreprises. Après tout, il suffit de trouver un équilibre entre l’école et le travail.

« S’ils disaient quatre heures par semaine, on respectait quatre heures. S’il voulait travailler la fin de semaine, ils travaillent.  S’ils ne voulaient pas, ils ne travaillaient pas. (…) Je ne vois pourquoi le gouvernement se mêlerait de ça si les parents signent et ils sont d’accord », avance M.Carrier.

«L’objectif, c’est l’école, mais en même temps je pense qu’ils sont capables de combiner les deux. On a des étudiants qui sont supers vaillants et qui travaillent forts et ils réussirent très bien à l’école », fait savoir la nouvelle propriétaire de Mam’Zelle Maria.

Le nouveau projet de loi devrait entrer en vigueur au plus tard le 1er septembre prochain.