Chaque année, au centre de tri de Tracadie, c’est plus de 2 mille tonnes de recyclage qui passe sur ces tapis… Et, au cours des derniers mois, 48% des matériaux se sont retrouvés aux poubelles. Un pourcentage constamment à la hausse depuis 5 ans.

« Si le travail avait été bien fait à la source, il aurait été directement à l’enfouissement. On n’aurait pas eu à le toucher. », lance Gary Leblanc, directeur au service gestion des déchets solides du CSRPA

Pour les gestionnaires de l’endroit, tout ce gaspillage pourrait être évité si les citoyens faisaient un meilleur tri des déchets. À cet effet, on lance une nouvelle campagne de sensibilisation : Le triage des poubelles, ça peut être chic!

« Un pourcentage de rejet est toujours acceptable. Ce qui se produit, c’est que lorsqu’il commence à augmenter… C’est que ce rejet-là, il vient saper tous les forts qui ont été faits par les citoyens. », ajoute monsieur Leblanc.

Le coût du tri est au cœur de ce nouvel effort de la CSRPA. Les gestionnaires espèrent à la fois diminuer le coût relié à la contamination des matériaux recyclable et rendre les travail plus efficace et moins compliqué.

« Le moins agréable, que je trouve tout le temps, c’est les poubelles, justement. Il y a trop de gens qui ne recycle pas pantoute. J’ai ouvert des sacs de poubelle noirs. Tout est mélangé là-dedans, du stuff recyclé et des poubelles. », affirme Michel Basque, un travailleur au centre de tri.

« … Mais on pogne encore comme des cacas d’animaux, des sacs de manger et de temps en temps du stuff médical. », ajoute Paul Thibodeau, un collègue.

Pour la population, l’effort qui doit être mis sur le recyclage est variable… même si le tri est nécessaire et important.

« Le processus, dans l’ensemble, ça se fait assez bien. Ça va bien. Ça fait déjà quelques années. Peut-être qu’il faudrait une amélioration, un éclairage pour le tri… pour aider les gens à domicile à faire un meilleur tri. », confirme cet homme avant d’entrer à l’épicerie.

« Quand j’ai le temps, on en fait un peu. Des fois moi, des fois ma blonde. », avance celui-ci.

Au Québec, certaines municipalités engagent des agents d’inspections. Ces derniers peuvent émettre des avis qu’ils donnent aux résidents pour corriger certaines habitudes en recyclage. L’idée pourrait faire son chemin jusque dans la Péninsule acadienne.

« C’est toujours dans l’esprit : est-ce qu’on met de la police partout? Ça, c’est une autre dimension sociale on est on n’est pas rendus là. », conclue Gary Leblanc.

On espère que cette campagne réussira à changer la trajectoire actuelle de la courbe du gaspillage. Les autorités croient aussi que les générations futures sont plus à même de comprendre ces enjeux. Après tout, la Terre leur appartiendra sous peu.