« … Et lors des rencontres avec les directions d’écoles, c’est un besoin qui avait été nommé : c’est-à-dire une formation auprès des aides-enseignants. », lance Sheila Gédéon, conseillère en adaptation scolaire au Conseil en éducation des Premières Nations.

Le Conseil en éducation des Premières Nations collabore avec 22 communautés autochtones au Québec afin de mettre en place des plans d’éducation. Pour venir en aide au personnel enseignant, l’organisme a mis en place un nouveau programme qui permettra de recruter des aides-enseignants. Plus courte et plus ciblée, cette formation de quelques heures permettra de pallier et d’améliorer les besoins en éducation spécialisée.

« Alors, cette formation-là, elle vise vraiment à donner des outils aux personnes qui sont déjà aides-enseignants ou à des personnes qui aimeraient le devenir. C’est-à-dire, des outils pour aider au niveau du support pédagogique et des outils pour aider au niveau du support comportemental. », précise madame Gédéon.

Le métier d’aide-enseignant existe déjà dans plusieurs écoles des Premières Nations. Mais personne n’est contre l’idée d’apporter plus d’aide aux étudiants avec du personnel mieux qualifié. À Gesgapegiag, entre autres, on se réjouit de cette nouvelle formation.

« Ce programme leur permettra d’en apprendre plus sur l’éducation spécialisée. D’où ça vient? Comment passer l’information dans une classe. Leur donner des stratégies aussi. », se réjouit Céline Martin, directrice de l’école Wejgwapniag de Gesgapegiag.

Cette collaboration entre l’enseignant et son assistant est précieuse.

« C’est important de dire qu’on recherche toujours des professeurs suppléants et des aides-enseignants. Je crois que ce programme sera bénéfique pour les gens qui sont intéressés. », ajoute Kateri Martin, directrice de l’éducation à Gesgapegiag.

Par exemple, l’aide-enseignant pourra préciser des concepts à des étudiants qui n’ont pas compris ou, au contraire, pourra poursuivre l’enseignement à ceux qui ont compris, laissant donc le professeur revenir sur la matière qui cause plus de difficulté aux élèves.

« Nous supportons tous ces programmes, parce que notre focus est sur l’étudiant : comment l’encourager à réussir, comment le supporter mieux. », insiste Kateri Martin.

La popularité du programme surprend et réjouit. Plus de 150 personnes se sont déjà inscrites pour suivre la formation proposée par le CEPN. Pour le moment, il s’agit d’un projet pilote, mais devant la popularité du programme, des fonds pourraient être investis annuellement pour qu’il se poursuive au cours des prochaines années. Un pas de plus pour une meilleure formation générale de ceux qui seront notre futur.