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Biodiversité : la Gaspésie sera-t-elle protégée?

Publié le 21 décembre 2022 à 16:35, modifié le 21 décembre 2022 à 16:35

Par: Félix Côté

Des biologistes espèrent que les territoires de la région seront préservés dans le 30 % de zones protégées annoncées par le gouvernement du Québec, à la COP-15. La Gaspésie est un joyau de nature menacé par les activités humaines, mais l’industrie forestière est prête à faire sa part.

Les pays du monde entier se sont engagés à protéger 30% du territoire pour sauvegarder la biodiversité lors de la COP-15 à Montréal. Les biologistes de la Gaspésie espèrent que les écosystèmes de la région en feront partie.

« C’est certain que c’est un très bel engagement. Reste à voir si cet engagement-là va être tenu. Au Québec, et au Canada souvent on va protéger des territoires qui sont dans le nord parce que ce sont de grands territoires inhabités donc c’est plus facile de protéger ces territoires-là. Mais, il ne faut pas oublier le sud du Québec, du Canada parce que ce sont des endroits où il y a beaucoup de biodiversité », mentionne la biologiste et responsable à l’éducation du Bioparc de la Gaspésie, Stéphanie Bentz.

Pour garantir la sauvegarde de la biodiversité, ils s’attendent à ce que les habitats communs de plusieurs espèces d’animaux, de végétaux et d’insectes soient préservés. En Gaspésie, il est facile d’identifier quels habitats regroupent le plus de diversité. Il suffit de déterminer les écosystèmes partagés entre le plus grand nombre d’espèces, comme c’est d’ailleurs le cas du caribou.

« En protégeant le caribou et son écosystème, on va protéger toutes les autres espèces, autant faune que flore qui vont se retrouver dans cet écosystème-là. Donc, c’est certain que si on veut voir le troupeau pour survivre et tous les autres animaux environnants qui se trouvent dans le même milieu, c’est certain que ce milieu-là je serais vraiment propice à le protéger », explique la biologiste.

Les biologistes ne sont pas les seuls à vouloir préserver la biodiversité. L’industrie forestière malgré ce qu’on pourrait croire veut conserver la forêt publique. L’augmentation de zones de protection lui est même favorable puisqu’elles augmentent la rareté des forêts publiques, ce qui hausse le prix du bois.

« Le futur en foresterie c’est vraiment de concilier tous les usages. La demande en bois c’est sûr. Mais, la demande en aires protégées aussi. Donc, il faut faire mieux. Une meilleure sylviculture proche des villages, produire mieux, et avoir plus de conservation dans les zones plus sensibles en périphérie du parc notamment pour la protection du caribou », ajoute le directeur général du groupement forestier coopératif Baie-des-Chaleurs, Pierre-Luc Desjardins.

La Gaspésie espère que sa biodiversité sera protégée, mais Québec est incapable de dire si certains des territoires de la région feront partie de l’équation. Choses certaines, le cabinet du ministre de l’Environnement a spécifié que ces décisions seront prises de concertation avec le milieu, et les facteurs socio-économiques seront aussi pris en compte.