À Nouvelle, les paramédics Jean-Olivier Lapointe et Francis Chevarie seront prêts à répondre aux urgences les 24 et 25 décembre.

«On va essayer de se faire un petit souper ou quelque chose pour fêter Noël», lance Francis.

Habitués d’être en uniforme depuis sept et huit ans respectivement le soir de Noël, les deux ambulanciers précisent qu’il y a peu d’urgences lors de ce période. La plupart du temps, se sont des personnes seules qui composent le 911 pour avoir de la compagnie.

«Un exemple que je peux donner au début de ma carrière, avec mon partenaire de l’époque, on se rend au domicile d’une dame qui était seule et veuve et elle n’avait pas sa famille avec elle. (…) On est restés à peu près une demi-heure. (…) On s’est dit qu’on avait peut-être fait la différence dans le temps des Fêtes de cette dame», raconte Jean-Olivier.

«Des fois on arrive dans des partys de famille et les gens ont pris quelques verres et c’est quand même des fois drôle. Malgré la situation,  ils vont nous offrir à manger et des choses à boire.  Mais nous on est là pour soigner la personne et la transporter à l’hôpital.  On a un travail à faire,  mais c’est quand même assez chaleureux», fait savoir son coéquipier.

À Listuguj, les constables Anthony Ouellet et Dakota Barnaby s’attendent à un quart de travail un peu plus mouvementé.

«On s’attend à faire des barrages routiers pour surveiller l’alcool au volant. (…)  On ne sait jamais les appels qui peuvent entrer. Ça peut aller de la violence conjugale, d’alcool ou de drogue. On ne sait jamais. On a des appels différents à chaque jour», mentionne Anthony.

Les deux agents, qui comptent moins d’un an d’expérience sont fébriles, car  ça sera la première fois qu’ils patrouilleront les rues de la communauté un 31 décembre.

«C’est sûr que j’ai hâte d’expérimenter ça! (…)  C’est sûr que ça va être spécial d’être dans un uniforme de police que j’ai toujours rêvé depuis que je suis tout petit et d’être sur la route», précise le policier de 23 ans.

Même s’il est un membre en règle de Listuguj, pas question pour Dakota d’aller faire une saucette chez lui pour déballer son cadeau ou casser la croûte avec son coéquipier.

«J’espère que je vais pouvoir manger de  la dinde avant de commencer mon quart de travail parce que  je vais être toujours sur la route. Je n’aurai pas beaucoup de temps avec mes proches, mais ça fait partie de mon travail», lance l’agent de la paix de 28 ans.

Alors que plusieurs d’entre vous déballeront des cadeaux, le paramédic Chevarie aimerait bien en recevoir un du gouvernement.

«J’aimerais bien avoir des conditions de travail qui seraient adéquates et signer notre convention. Ça fait comme trois ans qu’on attend après», déplore le travailleur de première ligne.