Violence conjugale : Lutter contre le problème « un pas à la fois »
Publié le 7 décembre 2022 à 16:22, modifié le 7 décembre 2022 à 16:23
Par: CIMTCHAU
Il n’y aura jamais assez de sensibilisation pour lutter contre la violence conjugale. Ce genre de drame continue de se produire encore trop souvent. Plusieurs organismes de nos régions ont organisé des activités dans le cadre des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes.
Devoir reposer son pot de yogourt sur les tablettes de l’épicerie parce que l’on craint la réaction de son conjoint, fait partie du quotidien de certaines femmes qui subissent de la violence conjugale.
« Souvent on pense violence conjugale, on pense coups. Mais la violence conjugale c’est une prise de pouvoir en fait d’une personne sur une autre personne. », indique Louis Castonguay, coordonnatrice à la maison d’hébergement l’Autre-Toit du KRTB.
La maison d’hébergement l’Autre-Toit du KRTB s’est donné comme mission d’illustrer le parcours d’une victime qui choisit de se faire aider. « Un pas à la fois », est le titre de la nouvelle vidéo de sensibilisation qui s’adresse à toute la population.
« L’an passé nous on a accueilli près de 95 femmes et enfants. C’est un phénomène qui est là. », souligne Louise Castonguay.
Le Centre des Femmes du Témiscouata a également organisé des entrevues à la radio avec la Sureté du Québec pour sensibiliser les citoyens tout en partageant des témoignages de victimes.
« La violence conjugale ça s’installe subtilement aussi. Puis tout ce qui lui ait dit par exemple: bon si tu écoutais ça ne se passerait pas comme ça. Tout ce qui lui a dit finit par tourner en boucle dans sa tête. Ce qui va falloir faire de plus en plus c’est de faire des conversations autour de la violence. », explique Linda Leclerc, employée au Centre des Femmes du Témiscouata.
Selon les intervenantes rencontrées, l’objectif est aussi de montrer que la violence conjugale existe sous plusieurs formes et qu’il est important de démystifier cette problématique.
« Ce qu’on fait c’est vraiment d’éduquer c’est de sensibiliser. La violence conjugale c’est une problématique sociale ça concerne tout le monde donc c’est important qu’on ne ferme pas les yeux. », mentionne Linda Leclerc.
« Je pense qu’il y a encore de l’amélioration à avoir. Mais on est contente de voir que depuis les dernières années il y en a eu plus. Puis la violence conjugale est prise plus au sérieux. », ajoute Louise Castonguay.
Le Québec compte 14 féminicides depuis le début de l’année 2022 et selon SOS violence conjugale, le nombre de demandes d’aide à plus que doublé entre 2021 et 2022, passants de 25 000 à 58 000.