« Oui ils viennent donner, mais en même temps, ils reçoivent énormément. », sourit Nancy Valois, directrice générale du CAB Saint-Alphonse-Nouvelle.

Au Québec, selon les statistiques, nous sommes la province la moins bénévole du Canada. Pourtant, ces travailleurs de l’ombre accomplissent chaque jour leur part de petits miracles.

« On a beaucoup de bénéficiaires, on peut compter au-dessus de 1000 bénéficiaires qui bénéficient de différent service. », assure madame Valois en regardant les bénévoles s’activer autour d’elle.

Que ce soit la journée internationale du bénévolat ou pas, ici, au Centre d’action bénévole Saint-Alphonse-Nouvelle, on s’active.

« Premièrement ça m’occupe. Après ça, je fais mon social. Je suis contente de pouvoir aider, aider les gens. », affirme Lucette Poirier, alors qu’elle prépare le grand Bazar de Noël qui aura lieu dans quelques jours.

« Nous, on vient ici deux ou trois avant-midis par semaine. On aime ça on est à la retraite. », poursuit Nicole Goulet qui s’active à trier le linge au comptoir le Baluchon.

« Je n’ai plus aucun stress, je vais à mon rythme. C’est complètement différent. Je n’ai plus aucune pression. », conclue Marie Ouellet, en classant les livres reçus au cours des dernières heures.

Souvent libres de leur temps, les retraités viennent offrir leur service pour venir en aide à leur communauté.

« S’asseoir dans une chaise berçante et regarder la télévision, faire de la lecture… Ça peut faire un bout de temps. Mais, je ne crois pas que je ferais ça jusqu’à la fin de mes jours. Je préfère être ici. », philosophe Gaston Chouinard qui s’active dans la cuisine du CAB.

Les dernières années ont été difficiles pour la population, mais aussi pour le recrutement de ces travailleurs essentiels.

« Faut continuer à faire du recrutement. C’est difficile. La pandémie, à son lot de travers : on a perdu certains bénévoles. On est en période de recrutement pour pouvoir répondre à tous les besoins de la communauté. », lance Nancy Valois.

Une inquiétude partagée par ceux qui tiennent le fort pour la survie de plusieurs organismes.

« On en manque. J’invite tout le monde à venir nous voir. Ça va nous faire plaisir. », dit monsieur Chouinard en souriant.

Qu’on fasse du bénévolat pour occuper son temps, pour faire plaisir ou pour rendre à la société, le salaire est toujours le même.

« Les gens sont heureux, qu’est-ce que tu veux de plus? Avec le sourire avec ça. C’est correct. », affirme Marie Ouellet.

Pour souligner le travail fait chaque jour par plus de 100 bénévoles du CAB Saint-Alphonse-Nouvelle, on les fêtera dans un 5 à 7 en soirée. Mais pour les gens qui donnent du temps pour la communauté, la célébration se fait chaque jour quand ils voient les sourires des bénéficiaires.