C’est le cœur gros que les employés et les bénévoles du Réseau de protection animale de la Baie-des-Chaleurs ont annoncé, via Facebook, qu’il n’accueillera plus d’animaux errants ou abandonnés.

« À chaque prise en charge, il faut trouver une famille d’accueil. Il faut trouver de l’argent pour faire soigner les animaux. Depuis huit ans, on recommence toujours. C’est le jour de la marmotte. On recommence à chaque animal, c’est épuisant. », soupire Mia Sainte-Marie, directrice au Réseau de protection animale de la région

Le service animalier doit essayer de se refaire une santé financière. Le manque de bénévoles, la surcharge de travail et la recherche constante de familles d’accueil accaparent une bonne partie du budget.

« On met tellement d’énergie à sauver des animaux qu’on n’a plus de temps et d’énergie pour faire des campagnes de financement. », rajoute madame Sainte-Marie

Le Réseau de protection se désole évidemment de la situation, mais explique que l’épuisement généralisé de ses travailleurs l’oblige à agir de la sorte. Et l’incertitude plane désormais dans ce dossier.

« Qui va prendre la suite des choses s’il n’y a personne? On ne le sait pas. Il n’y a personne d’autre que nous dans la région. Avant qu’on soit là, les citoyens étaient laissés à eux-mêmes avec les problématiques d’errance animale. », s’inquiète la bénévole

Longtemps promis, le projet de refuge animal est encore sur les tablettes.

« Moi je dis que le monde municipal est là. La solution de faire un refuge demain matin, ça ne se fait pas en claquant des doigts. C’est beaucoup de travail qui doit être fait. Oui un refuge, c’est correct, mais ça prend un modèle d’affaires autour de ça pour le viabiliser. », lance Mathieu Lapointe, préfet de la MRC d’Avignon

Il n’en demeure pas moins que la situation presse. Les problèmes de chats errants sont connus.

« Il n’y a pas d’aide concernant les chats errants, les chats abandonnés. Il y en a énormément sur le territoire. En fait, on n’a pas d’aide. On n’a pas d’aide pour ça. Aucun palier de gouvernement. », explique Mia Sainte-Marie

« Oui on y travaille. Mais la solution miracle n’existe pas. On va continuer à travailler avec eux mais ça va se faire avec le temps cette volonté-là. », réplique Mathieu Lapointe

Les tensions sont palpables et le dossier continue de faire couler de l’encre. Nous en suivrons les développements dans les prochaines semaines.