Roméo Dallaire est reconnu pour avoir été commandant au Rwanda, avant que le génocide éclate en 1994. Le Jour du Souvenir a une signification particulière pour lui. Il croit que c’est l’occasion de rappeler aux gouvernements que derrière les conflits se trouvent des humains.

« Les décisions ont des conséquences significatives même après la victoire, s’il y a une victoire. »

Le vétéran qui a vécu l’horreur au Rwanda estime que c’est souvent après les missions que les moments sont plus difficiles.

« Une genre de quasi-culpabilité qu’on aille perdu du monde, qu’il y en aille qui soient blessés et que les soins ne sont pas vraiment pour tous. »

Des soins qui seraient manquants, quand on sait qu’au moins 1,6 % des utilisateurs des refuges d’urgence au Canada étaient des vétérans en 2019. L’ex-lieutenant-général constate que des progrès ont été faits pour qu’on prenne mieux soin des anciens combattants depuis 2005.

« Ça faisait depuis 1943 qu’on n’avait pas de charte à jour qui rencontre les besoins des vétérans. »

Il salue le travail des troupes actuelles. Un travail devenu plus difficile, selon lui.

« On fait face beaucoup plus maintenant à des dilemmes éthiques, des dilemmes moraux qui vont à l’encontre de nos valeurs. »

Déjà à son plus jeune âge, le général à la retraite faisait partie des cadets et baignait dans le monde militaire. Il se voyait déjà en guerre, notamment avec ses jouets disposés un peu partout.

« Je faisais énormément des guerres dans des tas de sable et ainsi de suite. Donc ç’a été une continuité et quasiment un romantisme d’une vie. »

Il a aussi été inspiré par son père qui a participé à la Guerre. Roméo Dallaire ne regrettera jamais sa carrière militaire, malgré les atrocités qu’il a vues.

« On l’a toujours vécu d’avoir cette fierté d’avoir porté l’uniforme et d’avoir servi. »