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Infractions à caractère sexuel: arrêté pour des crimes qui s’étaleraient sur 33 ans

Publié le 10 novembre 2022 à 12:08, modifié le 10 novembre 2022 à 16:13

Par: Patrick Giguère

Ce n’est que 44 ans après les premiers gestes allégés en matière de crimes sexuels qu’un sexagénaire de Gaspé a été arrêté. L’individu aurait agressé plusieurs mineurs entre 1978 et 2011 à Percé. Près d’une douzaine d’accusations en matière de crime sexuel pèse Douglas Quirion à la suite d’événements qui se seraient échelonnés sur une période de 33 ans.

Le courage d’une première victime aura permis aux enquêteurs de retracer un total de cinq personnes qui auraient été agressées par Quirion, entre mars 1978 et avril 2011, dans les secteurs de Bridgeville et de Douglastown.

«Le message qu’on lance aujourd’hui c’est que : toute personne qui a été victime et qui serait au courant de gestes que le suspect auraient posé à une certaine époque, on invite ces gens-là à communiquer avec la Sûreté du Québec. C’est important de le faire», insiste Claude Doiron, le porte-parole de la Sûreté du Québec pour l’Est-du-Québec.

Quirion à comparu mercredi par visioconférence au palais de justice de Percé. Un total de onze chefs d’accusation : attentat à la pudeur, grossière indécence, agression sexuelle, contact sexuel et incitation à des contacts sexuels sur des personnes d’âge mineur pèsent contre le suspect. Puisque plusieurs victimes ont été identifiées, la structure de gestion des enquêtes sur les crimes en série (GECS), coordonnée par la Sûreté du Québec, a été déployée. Il s’agit d’une structure de commandement unifié au sein de laquelle les services de police québécois travaillent en partenariat afin d’identifier rapidement les crimes commis par des prédateurs et de procéder à leur arrestation.

«Étant donné que ça s’est échelonné sur une grande période et sur un vaste territoire de la MRC du Rocher-Percé, il faut comprendre que le suspect  se déplaçait sur le territoire. On ne peut pas exclure la possibilité qu’il puisse avoir fait d’autres victimes ailleurs dans l’Est-du-Québec et au Québec», poursuit le sergent.

«Dans la majorité des cas, les gens qui ont vécu des agressions sexuelles gardent ça pour eux et ils gardent ça secret. Ils n’osent pas en parler pour plusieurs raisons, dont la honte et la culpabilité», constate l’intervenante sociale du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) La Bôme-Gaspésie, Christelle Parker.

Mais la médiatisation des événements et le fait que le processus judiciaire est déjà enclenché pourraient aider les personnes agressées à porter plainte à la police.

«Ça peut créer un effet de courage de groupe», assure-t-elle.

Douglas Quirion demeure en liberté sous diverses conditions, dont de ne pas se trouver en présence de mineurs et d’entrer en contact les victimes.

Il reviendra en cour le 14 décembre au palais de justice de Percé.