Des surplus alimentaires d’hôpitaux donnés aux organismes
Publié le 7 novembre 2022 à 16:58, modifié le 7 novembre 2022 à 16:58
À l’heure où la facture d’épicerie est de plus en plus salée, les comptoirs alimentaires sont fréquentés plus que jamais. La plupart des hôpitaux du Bas-Saint-Laurent donnent d’ailleurs leurs surplus alimentaires. Cette nourriture d’hôpital fait le bonheur de plusieurs.
L’hôpital de Rivière-du-Loup prépare chaque jour plus de mille repas pour ses patients, mais aussi pour les résidents en CHSLD. Les usagers ont le choix entre deux menus. Forcément, c’est impossible d’éviter le gaspillage.
« Si on veut donner le choix de menus, c’est certain que si monsieur Tobien, même si cette journée-là il choisit de manger le spaghetti, si finalement il veut manger du poisson, il faut qu’on ait du poisson à lui servir », explique Daniel Tobien, chef du service alimentaire pour le KRTB au CISSS Bas-Saint-Laurent
Depuis 2019, les surplus de nourriture sont congelés avant d’être distribués aux organismes de bienfaisance. Le Carrefour d’initiatives populaires de Rivière-du-Loup reçoit plus d’une quarantaine de kilos de cette nourriture chaque semaine. Des dons bien appréciés alors que la clientèle augmente, en raison de l’inflation.
« Ça nous permet de rejoindre un plus grand nombre de personnes. On parle quand même de contenants assez grands. On peut nourrir une famille facilement », constate Karine Jean, la directrice générale du Carrefour.
En ces temps difficiles, le comptoir alimentaire souhaite sensibiliser toutes les entreprises à donner leurs surplus plutôt qu’à les jeter. L’organisme reçoit moins de denrées que par le passé, mais la demande elle, augmente.
« Tous les gens, toutes les organisations et les partenaires qu’on peut sensibiliser pour éviter le gaspillage alimentaire, c’est certain qu’on le 13fait. Je pense qu’en 2022, c’est presque rendu un crime contre l’humanité de gaspiller la nourriture au prix que ça coute de la produire et de l’acheter », dit Karine Jean.
C’est l’organisme La Tablée des Chefs qui chapeaute ce projet de récupération alimentaire.
« On fournit du matériel comme des étiquettes et des contenants d’aluminium pour le donateur. On va faire un calendrier de cueillette, donc on va savoir quand l’organisme va passer pour venir chercher les surplus alimentaires », explique Véronique Robitaille, la coordonnatrice du programme « Nourrir », à la Tablée des Chefs. Le programme vise à lutter contre l’insécurité alimentaire et a été mis en place en 2003. Plus de 5 millions portions de nourriture qui ont été redistribuées aux personnes souffrant d’insécurité alimentaire depuis la création du programme.
L’hôpital de La Pocatière commencera aussi à donner ses surplus dès l’an prochain. Tous les autres centres hospitaliers du Bas-Saint-Laurent participent déjà à cette initiative.