« C’est une grande question oui. C’est un super gentil monsieur. Calme et intéressé à plein de monde. »

Cette description sera la même chez tous ceux qui ont connu le regretté navigateur Mike Birch. La grande légende des courses de voile s’est éteinte à l’âge de 90 ans le 26 octobre dernier, un peu moins d’une semaine avant ses 91 ans. Originaire de Vancouver, c’est pourtant à Gaspé et dans les commerces du Brise-Bise et du Café des Artistes que l’homme a passé une bonne partie de son temps dans les 20 dernières années.

Très connu en France, il s’était établi au Québec pour profiter de l’anonymat et de la tranquillité. Le déménagement d’un de ses meilleurs amis, Réjean Desgagnés, à Gaspé l’avait convaincu de faire pareil: « Après ça j’ai acheté une maison à Gaspé, sur Monseigneur Ross en montant. Puis là il a dit, je déménage à Gaspé aussi. Lui puis sa femme ont acheté une maison à Haldimand. C’est ça qu’il a dit, si tu déménages, moi je déménage. »

Selon ses proches, ce n’est qu’un des exemples de l’importance que l’homme accordait à son entourage. D’autres, comme les marins de Gaspé, se plaisent à le considérer comme le meilleur navigateur que le monde ait connu.

La course qui créa la légende

En 1978, Mike Birch, dit le Canadien, remporte seul la première édition de la course à voile la Route du Rhum au nez et à la barbe d’une équipe française. Il les dépasse sur le dernier droit et arrive 98 secondes d’avance, dans une course qui dure presque 28 jours. Son secret de navigation, écouter la nature: « Il dit, quand j’ai vu les poissons-volants, il a dit, OK je suis rendu au bon endroit. Il a tourné vers l’ouest pour s’en aller vers la Guadeloupe, nous raconte M. Desgagnés. Il y a un compétiteur français qui est arrivé deuxième. Puis il a dit, comment veux-tu compétitionner avec un gars qui parle avec les poissons-volants. »

Homme calme et silencieux, il était tout de même toujours bien entouré. Il restera gravé dans la mémoire des gens de Gaspé comme un homme simple en harmonie avec la nature.