Manque criant de familles d’accueil en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine
Publié le 25 octobre 2022 à 17:08, modifié le 25 octobre 2022 à 17:08
Par: Patrick Giguère
Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Gaspésie tente par tous les moyens d’attirer de nouvelles familles d’accueil. Les besoins sont criants partout sur le territoire gaspésien et madelinot, mais principalement dans le milieu anglophone et auprès des adultes vivant avec une déficience intellectuelle.
Avec une hausse des signalements de plus de 24% à la DPJ cette année et le désistement de certaines familles d’accueil pour diverses raisons, l’organisation désire attirer de nouveaux visages pour prendre la relève.
«Parfois, on a des familles amplement pour répondre aux besoins à Gaspé, mais on en pas assez à New Carlisle. L’objectif c’est d’avoir des familles qui répondent aux besoins des jeunes et des adultes pour ne pas à avoir à déplacer ces personnes-là sur le territoire», informe la présidente et directrice générale du CISSS de la Gaspésie, Connie Jacques.
Jusqu’à neuf personnes peuvent être hébergées sous le même toit. Les candidats intéressés doivent démontrer un désir de s’investir dans la cause, avoir un milieu de vie sécuritaire et montrer patte blanche.
«En fin de compte, c’est quelqu’un qui veut s’investir auprès d’un jeune ou d’un adulte en situation de vulnérabilité et qui a des besoins particuliers. On ne refuse pas des personnes seules ni des couples», ajoute-t-elle.
Depuis huit ans, Jolyane et sa famille hébergent et protègent des jeunes et des adolescents retirés de leur foyer biologique.
«Quand j’étais petite, je disais à ma mère que j’allais devenir missionnaire en Afrique pour aider les enfants là-bas. Maintenant à la blague, je dis que j’aide les enfants mais au Québec», lance la femme dans la trentaine.
Il s’agit d’une expérience enrichissante et gratifiante qu’elle est loin de regretter.
«De voir ces enfants la grandir et évoluer, c’est très enrichissant. C’est sûr que même pour mes enfants biologiques, ça apporte de belles valeurs d’entraide, de solidarité, de partage. C’est vraiment un projet de vie familiale», image-t-elle.
Devant le manque criant de places en famille d’accueil, la Gaspésienne lance un cri du cœur.
«Ouvrez votre cœur. Moi je pense que pour nos enfants qui seront les adultes de demain, il faut qu’on soit une communauté pour s’occuper d’eux» croit Jolyane.
Les personnes intéressées à se lancer dans l’aventure sont invitées à communiquer avec le CISSS.