La locataire d’un HLM menacée d’être évincée
Publié le 24 octobre 2022 à 17:12, modifié le 24 octobre 2022 à 22:22
Par: Allyson Dubé
Chantale Latendresse et ses trois enfants ont un mode de vie atypique. Ils font l’école à la maison, apprennent la couture, à récupérer, réutiliser et aussi, à entretenir un jardin. C’est l’apparence de la cour extérieure qui dérange.
Des plaintes ont été faites à la Ville et à l’Office régional d’habitation par Poste Canada, qui ne voulait plus laisser la case postale à cet endroit, et par les voisins, qui n’apprécient guère l’image projetée par ce terrain.
« Avez-vous vu ça ce qui est écrit après la maison? Ce n’est pas drôle. Ils ont mis un garage en arrière, des chaudières sur ses bouquets. C’est l’enfer. Elle s’est mise dans le trouble elle-même. Mais là c’est parce qu’elle veut nous embarquer dans ses affaires en pensant qu’on va prendre pour elle pi tout ça. », expliquaient des citoyens du voisinage.
Pourtant, la femme assure avoir de bonnes intentions et demande simplement du temps pour aménager les lieux. C’est pourquoi elle s’est exprimée sur le mur du logement.
« Je ne suis pas comme popa dans la petite vie, je n’accumule pas les choses.»
Selon elle, ses bacs et ses installations sont corrects.
« Acceptable. Ce n’est pas parfait, mais c’est acceptable. » Je me suis fait taper dessus même par la Ville parce que mon bac d’eau de pluie n’est pas socialement acceptable. Mais c’est un bac d’eau de pluie. », expliquait la mère visiblement épuisée.
Elle croit que les plaintes et son potentiel évincement sont un non-sens.
« C’est ridicule de mettre un terrain comme ça et que les gens, en plus défavorisés, ne puissent pas se nourrir. »
Ses enfants sont également dans l’incompréhension.
« Être pauvre, c’est mal vu en fait. C’est un peu difficile pour les gens. », a commenté la fille de Chantale Latendresse, Ofély Martinez-Latendresse.
« C’est plate parce que, ils ne sont pas capables si je peux dire, de voir ce que ma mère essaie de faire et ils jugent tout le temps. », avait pour dire son frère, Nathanaël Latendresse.
L’office régional d’habitation et la Ville de Rivière-du-Loup n’ont quant à eux, pas voulu commenter.