Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Les ventes de maisons ralentissent

Publié le 13 octobre 2022 à 17:34, modifié le 13 octobre 2022 à 17:34

Par: Patrick Giguère

Alors que le marché immobilier de la Gaspésie était en pleine surchauffe ces dernières années, la situation semble se stabiliser. L’augmentation récente du taux directeur et l’inflation ambiante refroidit les ardeurs des acheteurs.

Après  fonctionné à plein régime pendant plusieurs mois, le marché immobilier s’essouffle dans la région depuis la fin de la saison estivale.

«On avait plusieurs acheteurs dans la journée. Même des fois les gens voyaient mon auto dans une propriété et ils m’appelaient avant que ça soit en ligne. C’était intense, mais là on peut parler d’une ou deux semaines pour une propriété qui est dans un prix  affiché raisonnablement», constate le courtier immobilier chez RE/Max Avant Tout, Étienne Arsenault.

« Suite à la hausse des taux d’intérêt, on a vu des réactions à partir du mois de juillet surtout pour les acheteurs de première maison », observe de son côté l’agent de Royal Lepage, Christian Cyr.

Et les chiffres de Centris le confirment. Le marché immobilier de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine est au ralenti depuis les derniers mois. Les ventes de propriétés résidentielles ont chuté de 28% au 2e trimestre en 2022 et de 24% lors de la dernière année. Le nombre d’inscriptions pour sa part a diminué de 4%.

«Est-ce que ça va paraître plus dans les prochains trois mois, dans les prochains six mois? On ne le sait pas encore. Mais évidemment qu’il y a quelque chose qui bouge», entrevoit M.Arseneault.

Et ce qui varie énormément, ce sont les taux d’intérêt. Il y a un an, les banques exigeaient que les clients soient capables d’absorber un taux d’intérêt à 4,39 %. Aujourd’hui, le taux est haussé à 6,59 %. Sans grande surprise, ce sont les premiers acheteurs qui ont le plus de difficulté à se qualifier pour un prêt hypothécaire.

«Par exemple un individu qui a un revenu de 80 000 $ par année, il y a un an, il se qualifiait pour environ 365 000 $. Aujourd’hui, le même 80 000 $ vous donnerait accès à peu près à 325 000 $  » fait savoir Malik Yacoubi,cofondateur et PDG chez Nesto.

Maintenant que le contexte de surenchères semble derrière nous, les vendeurs sont de plus en plus ouverts à la négociation.

«Les gens voient les nouvelles et ça les influence aussi. Ils s’aperçoivent que le marché baisse à certains endroits et assurément qu’ils sont conscients que ça peut se produire en Gaspésie », reconnaît M.Cyr.

Même s’ils n’ont pas de boule de cristal, les courtiers immobiliers restent confiants sur le comportement du marché dans les années à venir.