« J’ai dit, ça n’a pas de bon sens, il est trop bas là, ce n’est pas la hauteur habituelle », raconte Claude Letarte.

Ce dernier a tout vu sur cette terrasse de bois. Impuissant, l’avion s’est écrasé juste sous ses yeux dimanche après-midi alors qu’il travaillait.

« L’avion est rentré tout près de la passerelle dans un petit boisé. Il avait des gens sur la passerelle qui sont partis à courir pour aller constater l’état de l’homme. Il faut dire qu’il avait beaucoup de citoyens sur place dont des jeunes familles », indique-t-il encore perturbé par les images qu’il a gardé.

« Quand il a vu que la fumée a apparu dans le tableau de bord, il n’a pas pris de chance. Ils (pilotes) ont une procédure et il a arrêté le moteur », souligne le directeur du Service de sécurité incendie de Baie-Saint-Paul, Alain Gravel.

Rapidement, le service incendie de la Ville est arrivé sur les lieux. Premier constat : le pilote était sain et sauf.

« Pour le pilote, il a été béni des dieux si vous me permettez l’expression. Dans le parebrise, on voyait les traces des arbres et le toit était embossé », soulève M. Letarte

L’avion, maintenant en piètre état, sert normalement pour le décollage de planeurs dans ce secteur. Le club de voile de Québec est présent sur le territoire depuis 30 ans. L’appareil devait terminer sa course sur une piste d’atterrissage destinés aux planeurs à Baie-Saint-Paul.

« Il n’a pas été capable avec les vents dominants cette journée-là de se rendre jusqu’à la piste.  Il fallait qu’il choisisse sa place pour arriver parce que le quai à Baie-Saint-Paul il y plein de monde surtout la fin de semaine qu’on vient d’avoir », explique Alain Gravel.

« Il y a fait un geste que je considérais d’héroïque », croit le témoin de la scène.

Une longue opération a été ensuite nécessaire par les pompiers de Baie-Saint-Paul.

« On a pris le temps de bien faire les choses parce qu’il y avait un danger d’incendie avec le carburant donc on l’a retiré des ailes », énonce le directeur du Service.

Il s’agissait du deuxième écrasement d’avion en 25 ans à Baie-Saint-Paul.