Élus, gens d’affaires et agriculteurs sont descendus dans la rue pour manifester leur incompréhension et déception.

Le programme de médecine vétérinaire doit être implanté à Rimouski. Un investissement public de plus de 100 millions de dollars. Québec a refusé de réaliser une étude comparative pour évaluer l’option La Pocatière.

« C’est parce que là il y a un sentiment d‘urgence de faire ça, il y a un manque de médecins vétérinaires, mais si on est capable de faire accélérer le processus, pourquoi pas faire le processus au complet à La Pocatière. », mentionne Vincent Bérubé, maire de La Pocatière.

Des retombées importantes pour la ville

Rappelons que La Pocatière est déjà munie de plusieurs installations agricoles, notamment grâce à l’Institut de Technologie agroalimentaire du Québec.

«Je sais ce que le programme coûterait s’il était implanté ailleurs et nous autres ont sait pertinemment qu’avec toute l’infrastructure qu’on a ici. Il ne manque rien. Juste peut-être quelques mises à niveau, mais par respect pour l’argent des citoyens, il faut regarder la candidature de La Pocatière. », souligne Sylvain Roy, préfet de la MRC de Kamouraska.

Les membres de la Chambre de commerce Kamouraska-L’Islet mettent l’emphase sur le développement économique de la région.

« Ca veut dire des retombées incroyables pour les agriculteurs qui bénéficieraient de ces services-là. Soit par des stages ou quoi que ce soit. », soutient Gabriel Hudon, président.

« C’est pas juste La Pocatière qui va en bénéficier, on parle vraiment de la Côte-du-Sud  et plus loin, alors on ne pouvait pas laisser passer ça sans dire un mot. », complète Nancy Dubé, directrice générale.

La population se mobilise 

Les citoyens et les agriculteurs présents sont d’avis que La Pocatière est la place pour former de futurs vétérinaires. La ville est un pilier dans le domaine agricole et le manque de médecins vétérinaires pour les gros animaux est préoccupant au Québec.

« Attendre trois, quatre heures, cinq heures, dix heures des fois, avoir des non-disponibilités de vétérinaires parce qu’il n’y a pas assez d’étudiants ou que la main-d’œuvre est très très loin, c’est peu évident. »

« Comme la pancarte le dit, c’est ici depuis 1859 donc c’est important que ça reste. Je pense que le milieu agricole est implanté dans le coin versus pour pas les nommer Rimouski où ils ont un milieu un peu plus maritime. »

Les élections provinciales arrivent à grands pas

Tous les candidats de la circonscription Côte-du-Sud à l’exception de celui de la CAQ étaient également sur place. Le chef du Parti conservateur du Québec tenait à être présent pour soutenir le projet.

« Je ne comprends juste pas cette volonté du gouvernement Legault de vouloir dépouiller un endroit comme La Pocatière, ça n’a pas de bon sens la décision n’a pas de rationalité, il n’y a pas eu d’étude, ça, c’est fait à l’insu de bien du monde » , souligne Éric Duhaime, chef du PCQ.

Les citoyens et les élus ont parlé, tous sont d’accord pour dire qu’il est injuste que La Pocatière ne soit pas considérée comme une option dans l’implantation du programme, mais ils gardent espoir pour la suite.