Paquetville: Après la retraite de la propriétaire, la crêpe bretonne est là pour rester
Publié le 30 août 2022 à 15:09, modifié le 30 août 2022 à 15:48
Par: CIMTCHAU
Deux sœurs qui étaient employées au restaurant La crêpe bretonne, une véritable institution culinaire du Nouveau-Brunswick, l’ont acheté pour éviter la fermeture. Un véritable soulagement pour la communauté.
Le restaurant La crêpe bretonne de Paquetville est un pilier de la région. À l’âge de 73 ans et après une carrière de plus de 40 ans, sa propriétaire, Bertha Jalbert, a décidé de passer le flambeau. Tâche qui s’avère difficile puisque la relève ne court pas les rues. C’est là que Sylvette et Nadine entrent en jeux. Deux sœurs qui travaillent dans l’établissement depuis plusieurs années.
« Malheureusement, Mme Jalbert n’avait pas la relève pour ici et c’est pour ça qu’elle nous a approchés parce qu’on était beaucoup impliquées. Faut que ça soit ouvert la crêpe bretonne, ça fait trop longtemps et ça va trop bien pour fermer du jour au lendemain » lance Sylvette Albert, une des nouvelles propriétaires.
« J’ai toujours fait ça comme si ça m’appartenait ça fait que quand Bertha a pris la décision de vendre j’ai dit à ma sœur on se lance il faut s’essayer! » s’exclame pour sa part Nadine Nowlan.
Un succès depuis des décennies
L’entreprise est prospère depuis longtemps. Pour les nouvelles propriétaires, le commerce représente une véritable famille.
La preuve : « On a vraiment gardé toute la même équipe, ils travaillent fort et collaborent beaucoup avec nous autres. J’en ai que ça fait 38 ans qui travaillent ici, j’en ai des 25 ans et des 20 ans. » Annonce Sylvette.
Véritable emblème de la région
La population et la clientèle de l’endroit y accordent également beaucoup d’importance. Certains clients y viennent depuis les années 80.
« C’est très important parce qu’on vient tellement ici souvent pis la nourriture est excellente en plus » raconte une cliente habituée de l’endroit.
« Avant c’était à ma tante, la aujourd’hui c’est des jeunes entreprenantes et je leur souhaite la meilleure des chances, je sais qu’elles vont être capable. » Nous dit Chantal Doiron, employée du restaurant depuis 35 ans.
La grande dame au repos
Mme Jalbert et sa fille étaient visiblement émues et fières du travail accompli.
« Je pense que ce n’est pas mesurable comment je suis fière de ma mère et de mes parents. » Sonia Jalbert, une sommelière qui a suivi les traces de sa mère et qui possède également des entreprises.
« C’est sûr qu’on est toujours fiers de qu’est-ce que l’on peut bâtir dans notre village dans notre communauté. Et oui, je suis fière de ce que j’ai fait. » Lance la nouvelle retraitée.
Recrutement difficile
Avec la pénurie de main-d’œuvre qui accable le Nouveau-Brunswick, la reprise des commerces lorsque les propriétaires prennent leur retraite s’avère de plus en plus difficile. Heureusement pour la région, les deux sœurs semblent bien prêtes à relever le défi.