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700 postes de pharmaciens à combler au Québec : le Bas-Saint-Laurent n’est pas épargné

Publié le 17 août 2022 à 15:50, modifié le 17 août 2022 à 16:41

Par: CIMTCHAU

Le manque de pharmaciens se fait sentir partout à travers le Québec et le Bas-Saint-Laurent ne fait pas exception. L’ordre qui les représente déclarait plus tôt cette semaine que ce manque de professionnels pouvait augmenter le nombre d’erreurs  au travail.

700 postes de pharmaciens sont à combler au Québec. Et les régions ne sont pas épargnées par cette réalité, alors que les centres de formations se trouvent dans les grands centres urbains. C’est donc difficile d’attirer de la nouvelle main-d’œuvre.

« Il y a un délai entre la formation de nouveaux pharmaciens. Et même si on milite pour augmenter les places dans les facultés de pharmacie, il y a quand même un délai avant que ça se traduisent par une amélioration des ressources humaines en région. » déplore Philippe Lépicier, pharmacien propriétaire du Pharmaprix à L’Isle-Verte.

Autres défis à relever, les nombreuses responsabilités ajoutées sur les épaules des pharmaciens. Particulièrement les tâches reliées à la gestion de la pandémie, que ce soit la prescription du Paxlovid ou la vaccination. Une pilule dure à avaler, alors qu’il n’y a pas plus de pharmaciens pour offrir ces services supplémentaires.

« Les pharmaciens en font beaucoup plus pour les patients, explique Bertrand Bolduc, président de l’ordre des pharmaciens du Québec. On prolonge les ordonnances, on fait des consultations pour des conditions mineures, on va faire des consultations avant que vous partiez en voyage pour vous prescrire des médicaments pour la diarrhée du voyageur ou prévenir la malaria. Bien, tout ça prend du temps. »

« Les pharmaciens, on est tout à fait d’accord. On est prêt à en faire plus. Mais évidemment ça augmente la charge de travail qu’on a à faire en pharmacie, donc indirectement ça crée une pénurie supplémentaire. » ajoute M. Lépicier.

L’ordre des pharmaciens du Québec appelle aussi les clients à être plus compréhensifs. « Sachez maintenant que la pharmacie fastfood, la pharmacie rapide, ce n’est plus possible, parce qu’il faut que les pharmaciens et pharmaciennes prennent le temps de bien faire leur travail et de tout vérifier ça prend du temps. Il y a beaucoup de boulot. » explique M. Bolduc.

Que ce soit par l’automatisation ou la création de nouveaux programmes de formation en région, les solutions à cette pénurie existent, mais pour le moment, les pharmaciens manquent à l’appel.