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Changements climatiques : Opportunités à saisir en agriculture

Publié le 16 août 2022 à 16:08, modifié le 16 août 2022 à 16:08

Par: Félix Côté

En raison des changements climatiques, les agriculteurs de la Gaspésie et de l’Est-du-Québec doivent adapter leur manière de produire en variant leurs cultures.

Les récoltes des producteurs agricoles sont déjà touchées par les changements climatiques. Avec la modification du climat, certaines variétés de plantes deviennent plus faciles à cultiver. Une occasion aussi prometteuse qu’ambivalente.

« Je te dirais que c’est l’opportunité d’avoir des plantes qui ne sont pas adaptées à nos régions, qui pourraient le devenir, comme le maïs et le soya, qui aiment les climats un peu plus chaud et humide. Donc, pour nous, au lieu de faire venir ça de l’extérieur, on le cultive nous autres même. À l’heure actuelle il y a quatre ans on ne faisait pas d’ensilage de maïs, depuis quatre ans, on le fait », explique le président du conseil régional des producteurs de lait de la Gaspésie et les îles, Normand Barriault

Selon les prédictions rapportées par l’organisme Ouranos, les agronomes prévoient une extension de la saison de croissance d’environ un mois, d’ici trente ans pour la Gaspésie.

« Au niveau des autres productions, je ne pense pas qu’on va pouvoir faire pousser des ananas et du riz en Gaspésie, mais en gagnant un mois de saison de croissance, peut-être qu’il y a des variétés de fruits et légumes qu’on ne peut pas cultiver présentement qu’on pourrait penser à cultiver », raconte l’agronome, Germain Babin.

Si les changements climatiques apportent des avantages, ils apportent également des désavantages, comme une plus longue période de gel-dégel.

« On devrait avoir une période de plus de huit à 10 jours de gel et dégel. On sait par exemple qu’un verger l’hiver lorsqu’il a un dégel, les arbres se réveillent un peu, les bourgeons commencent à se gonfler suivi d’un gel le lendemain ou deux jours après, on hypothèque, on brise l’arbre et on hypothèque sa croissance à venir », mentionne M. Babin

Les hivers aussi seront différents. Il y a moins de neige et moins de froid, ce qui fait que les plants ont de la difficulté à se mettre en période de gel hivernal. Cette étape est importante pour la survie de certaines variétés.

« Ce qu’on vie comme hiver, c’est qu’il y a un couvert de neige qui fait en sorte que le couvert végétal est recouvert donc il n’y a pas de gel hivernal, et les plantes sont ensevelies sous la neige. Donc, ça fait en sorte que surtout la luzerne a tendance à geler et lorsque le collet est exposé au froid il a tendance à exploser et lorsqu’il explose, la plante est morte », démontre le président du conseil régional des producteurs de lait de la Gaspésie et les îles

Tous ces évènements sont difficiles à prévoir et les agriculteurs devront s’adapter, mais rappelons qu’en agriculture, il n’y a rien de sûr.