Stationnement à Baie-Saint-Paul : Un casse-tête pour les camionneurs
Publié le 28 juin 2022 à 17:09, modifié le 28 juin 2022 à 21:41
Par: Jérôme Gagnon
Le centre commercial Le Village de Baie-Saint-Paul a interdit le 15 juin dernier l’accès aux poids lourds pour de longs arrêts. Le ministère des Transports est en mode recherche. Les camionneurs se retrouvent perdants, eux qui ne savent plus trop où se stationner.
Encerclé maintenant par des blocs de béton, ce stationnement de Baie-Saint-Paul était considéré comme une aire de repos pour les camionneurs qui transitent entre Québec et la Côte-Nord.
« C’est un endroit privé, par contre, ça accommodait beaucoup de monde », s’exprime un transporteur.
Utilisant normalement cet arrêt, ce routier a été surpris de voir la nouvelle apparence du stationnement appartenant au centre commercial le Village.
« Je trouve ça un peu bizarre, ils doivent perdre pas mal d’argent. Ce qu’ils vont faire, ils vont se trouver une autre place, puis ils arrêteront plus ici », estime-t-il.
Or, le problème, c’est que les endroits où arrêter sont une denrée rare sur la route 138. Certains transporteurs s’arrêtent à Saint-Anne-de-Beaupré pour dormir.
« Entre la Ville de Québec et la traverse BSC-Tadoussac, il n’y a presque rien là », explique un homme.
« C’était le seul point qu’on avait dans ce coin-ci pour aller dormir », signifie un autre travailleur de la route
« C’est un calcul maintenant pour vraiment monter sur la Côte-Nord, soit il faut être capable de se rendre ici à Saint-Hilarion ou Cap-à-l’Aigle à La Malbaie », précise un routier déçu par le traitement réservé au milieu du camionnage.
Par exemple, les camionneurs doivent maintenant s’arrêter à des endroits où ils doivent vérifier leurs freins.
L’établissement privé de Baie-Saint-Paul a tranché le 15 juin dernier dans le dossier qui trainait depuis plusieurs années. Une compensation pour les frais liés à l’entretien du stationnement était demandée au MTQ.
« Ils ont le droit d’arrêter quelque part, faut bien qu’ils se reposent », estime une cliente du centre commercial.
« À part de ça, les gens qui venaient là, qui leur ont dit qu’ils n’allaient pas magasiner », indique un citoyen mécontent de la décision de la direction.
« Je respecte le droit du propriétaire de gérer ses biens », mentionne un Charlevoisiens.
Maintenant, la balle est dans le camp du ministère des Transports. Un appel d’intérêt a été lancé récemment. Il s’agit de la deuxième tentative réalisée par Québec afin de trouver un terrain.