Un futur incertain pour les producteurs de sirop d’érable
Publié le 27 juin 2022 à 17:15, modifié le 27 juin 2022 à 17:15
Par: CIMTCHAU
Les producteurs de sirop d’érable du Québec sont inquiets du futur de l’industrie. Ils s’inquiètent de l’impact qu’aura le plan directeur du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs sur la production acéricole en forêt publique.
Alors que le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs prévoit mettre de côté 24 000 hectares pour la production de Sirop d’érable, les producteurs et productrices acéricoles du Québec en réclament jusqu’à 200 000 pour les 50 prochaines années ; pour assurer la prospérité de l’industrie. « Ça nous prend des forêts qu’on va pouvoir exploiter dans les 10 prochaines années, les 20 prochaines années, les 60 prochaines années. C’est ce qu’on martèle un petit peu dans nos demandes. » déplore Luc Goulet, président des producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ).
Tout de même, on reconnait unanimement l’importance de l’industrie et le moteur économique qu’est la production de sirop d’érable. Le ministère réitère que les producteurs acéricoles ont leur place en forêt publique. Fanny Lindsay-Fortin, conseillère et coordonnatrice en dossiers stratégiques au Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs explique que le ministère « a une bonne collaboration de tous ces partenaires et a vraiment une intention de faire de la place pour les acériculteurs en forêt publique, donc qu’ils sont engagés à bien le faire, ça c’est certain. » « La contribution monétaire et économique est très importante, rajoute M. Goulet. On a des emplois qui sont créés régionalement. On a un développement qui se fait sur le long terme. Nos produits sont transformés ici, au Québec. On a aussi nos équipements. Nos équipements qu’on achète pour produire sont fabriqués au Québec. »
Bien que les producteurs se réjouissent des avancés, à cette heure, c’est l’incertitude qui pèse sur les épaules des producteurs alors que le plan directeur dictera l’avenir de l’industrie. « Les gens sont heureux que le ministre reconnaissent l’acériculture, explique Justin Plourde, président des producteurs et productrices acéricoles du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Mais, par contre, il reste encore beaucoup de travail pour mettre le plan ministériel directeur en place et il y a beaucoup de dossiers là-dedans, c’est sûr, qui n’avances pas à la vitesse qu’on voudrait.»
En fin de compte, les producteurs et productrices acériculteurs du Québec reconnaissent les premiers pas du ministère pour sécuriser le futur de l’industrie, mais, pour l’instant, l’ampleur de l’impact qu’aura le plan directeur reste incertaine.