Alors que le principal occupant de la pointe pourrait déménager à Cacouna, le Conseil municipal de Rivière-du-Loup révèle les résultats d’un sondage, mené par la firme Info Ressource, qui démontre que la majorité des Louperivois ne veulent pas perdre l’infrastructure. « Je savais qu’il y avait des gens qui étaient derrière nous, mais à 86% ça m’a surpris, mais agréablement surpris effectivement. » raconte le maire de Rivière-du-Loup, Mario Bastille.

Et c’est chiffres se transposent lorsqu’on en discute avec les gens du coin.  « Officiellement, faut que ça reste. Pour de vrai. Faut qu’il reste. Ça fait depuis 1900 que c’est là. » explique un homme.  « Faudrait pas qu’il change de place pas du tout de Rivière-du-Loup. Non, non, j’aime ça ici. » ajoute une dame.

Autre donnée marquante du sondage ;  70% des 500 répondants estiment que le déménagement de l’infrastructure aurait un effet néfaste majeur sur l’économie du coin. Particulièrement pour les commerces du secteur touristique installé près du port qui dépendent de ce moteur économique. Le conseiller municipal du district de la Pointe, Carl Thériault  soulève que « c’est vital pour le district de la Pointe et port la Pointe pour une raison assez évidente ; c’est un point de chute touristique et récréotouristique dans tout l’Est-du-Québec. »

Tout n’est pas encore joué et le futur de l’infrastructure sera plus clair d’ici le printemps 2023. Même si les eaux du fleuve tombent sous la juridiction du fédéral, le choix de l’emplacement du traversier reviendra au cabinet du premier ministre québécois, François Legault. « Il m’a dit que le choix final lui appartenait, raconte M. Bastille. Le conseil des ministres va se pencher là-dessus. Puis que c’est lui comme premier ministre. Mais il m’a aussi demandé : « Monsieur Bastille, les gens sont-ils derrière vous? Est-ce que les gens veulent le garder à Rivière-du-Loup? » On a saisi l’opportunité puis on a dit écoute on va se faire une enquête là, un sondage pour savoir les gens sont ou. »

Mardi matin, les résultats marquants du sondage étaient en route vers Québec, où ils seront passés en revue par François Legault ainsi que par la Société des traversiers du Québec.