Abattage d’arbres : Un homme du Kamouraska poursuit Hydro-Québec
Publié le 13 juin 2022 à 18:01, modifié le 13 juin 2022 à 18:01
Par: CIMTCHAU
Un producteur de petits fruits du Kamouraska poursuit Hydro-Québec pour près de 100 000$, alors que la société d’État a coupé des arbustes sur son terrain en juin 2021. Il dénonce vivement la situation.
Gaston St-Pierre, résident de Saint-Pascal, souhaite un dédommagement de la part d’Hydro-Québec. Cette demande donne suite au travail effectué sous des lignes de haute tension par des travailleurs en sous-traitance embauchés par Hydro-Québec.
Selon Gaston St-Pierre, ils n’ont pas respecté leur propre réglementation qui protège en autres la végétation et les cours d’eau. Notons que le principal intéressé fait la culture de petits fruits, dont des camerises et des framboises. Le dossier stagne depuis l’envoi de sa mise en demeure en novembre 2021 à la société d’État.
« Hydro-Québec a un protocole, c’est à eux de le respecter. Le protocole dit que les travailleurs doivent respecter l’environnement, qu’il le fasse. Avec ma situation, on voit que ça n’a pas été le cas. Quand j’ai déposé ma mise en demeure, j’ai discuté avec une représentante d’Hydro-Québec qui m’a dit qu’elle ne pouvait rien faire de plus », explique-t-il.
Selon la requête du producteur, 12 plants ont été coupés de leurs racines en plus de ses vignes et lilas. Au total, le plaignant réclame près de 98 900 $ à la société d’État qu’il lui a soumise une offre, soit un montant de 3000$ en dédommagements pour replanter des arbustes. Une offre qu’il a refusée du revers de la main et qu’il qualifie de ridicule.
« J’ai vu la manière que c’était coupé. En fait, ce n’était pas coupé, c’était écharogné. C’était barbare pas mal. Quand j’ai vu ça, j’étais plus qu’en beau fusil, il n’y a pas de mot pour décrire comment j’étais en colère. Je peux dire que j’ai enregistré plusieurs pertes puisque j’ai retrouvé plusieurs fruits au sol », dénonce-t-il.
Gaston St-Pierre est locataire de son terrain depuis 2005, mais c’est la première fois qu’il voit une coupe destructive de la sorte. Il a également été témoin d’une situation similaire sur le terrain d’un autre citoyen de Saint-Pascal, alors que plusieurs arbustes se sont retrouvés sur le sol après avoir été coupés très près d’un cours d’eau. Il ne compte pas baisser les bras. Le producteur dit être prêt à mettre de l’eau dans son vin, mais si Hydro-Québec ne prend pas action dans le dossier il souhaite que le tout se règle devant un juge au Tribunal.