Enseignants non qualifiés dans les écoles de la Gaspésie : pas de panique pour les différentes Commissions scolaires
Publié le 13 juin 2022 à 15:59, modifié le 13 juin 2022 à 15:59
Par: CIMTCHAU
Faute de main-d’œuvre, le personnel enseignant non qualifié est de plus en plus nombreux dans la région. Par contre, les gestionnaires estiment que la situation ne met en péril l’éducation des enfants.
La pénurie de main-d’œuvre fait rage dans tous les domaines, et l’enseignement n’y échappe pas. De plus en plus d’enseignants n’ont pas leur brevet d’enseignement. Par contre, pour les Centres de services scolaires des Chic-Chocs et René-Lévesque, la situation, en Gaspésie, n’est pas alarmante pour le moment.
« Présentement en Gaspésie, la situation n’est pas dramatique, affirme la conseillère en communication de la Commission Scolaire des Chic-Chocs, Nadine Cotton. C’est sûr qu’on a environ 10 % des enseignants qui sont non qualifiés, mais de ce 10%-là, il y en a quand même qui sont qualifiés de leur région ou leur pays d’origine. »
« La situation est quand même sous contrôle, dans le sens ou on a, sur 461 contrats, de mémoire, cette année, au niveau de nos enseignants au secteur jeune, on a 11 enseignants qui ont soit une tolérance ou que le ministère accepte qu’ils puissent donner de l’information, même s’ils n’ont pas nécessairement la formation adéquate, explique le directeur général du Centre de service scolaire René-Lévesque, Louis Bujold. »
Il est primordial de spécifier que ces enseignants non qualifiés ont tout de même un diplôme universitaire.
« Ces enseignants-là ont quand même des formations universitaires, dit M. Bujold. Ce sont des gens qui, dans quelques situations, peuvent avoir un bac. Donc, ce sont des gens qui ont de bonnes qualifications, mais qui n’ont pas l’ensemble de ce qui est reconnu. »
De plus, les enseignants qui ne sont pas qualifiés sont accompagnés dans leur tâche, afin d’assurer le bon déroulement de chacun des cours.
« Ils sont accompagnés par des conseillers pédagogiques qui vont les aider dans leur gestion de classe puis dans leur pédagogie, aussi, auprès des enfants, déclare Mme. Cotton. Donc normalement ça passe quand même bien, on s’assure qu’ils ne soient pas laissés à eux-mêmes. »
L’Université du Québec à Rimouski propose une option : offrir la formation en éducation partout dans la région. Au plaisir des commissions scolaires gaspésiennes.
« On a accueilli très positivement la bonne nouvelle, entre autres, de l’Université du Québec à Rimouski, qui a annoncé, dans le dernier mois, l’accessibilité à la formation d’éducation, partout sur notre territoire, en Gaspésie, à Carleton, Grande-Rivière, Gaspé ou aux Îles, révèle M. Bujold. Ça, c’est une excellente nouvelle, ça devrait nous permettre, à court, moyen, terme d’avoir des finissants en plus grand nombre. »
Pour l’instant le nombre d’enseignants non qualifiés ne devrait pas augmenter, dans la région. Les différents Centres de services scolaires de la Gaspésie encouragent le personnel non qualifié à terminer leur formation.