Jérôme Blais Dionne a finalement réalisé son rêve en mars dernier. Il a fait l’achat d’une ferme à Sainte-Hélène-de-Kamouraska. Le natif de l’endroit a grandi sur une ferme et travaille en agriculture depuis toujours. C’était une suite logique pour lui.

« C’est un métier qui est très intéressant, mais j’allais jamais au fond de ce que je voulais faire. Je voulais faire mes propres choses, faire mes propres expériences, repousser mes propres limites », explique l’agriculteur.

Et il est loin d’être le seul à avoir ce désir. Le nombre de fermes au Bas-Saint-Laurent a augmenté entre 2016 et 2021. On en décompte 27 de plus, soit un total de 2 017 établissements.

Des chiffres qui ne surprennent pas l’Union des producteurs agricoles de la région.

« Il y a du monde de Montréal qui s’en vienne au Bas-Saint-Laurent pour essayer de faire de l’agriculture et s’acheter des entreprises agricoles aussi », remarque Gilbert Marquis, président de l’UPA du Bas-Saint-Laurent.

Le producteur constate que ce sont surtout les jeunes qui ont un regain d’intérêt, encore plus depuis la pandémie.

« On a besoin de nourrir notre monde convenablement et la mentalité change et je pense que le retour à la terre va se faire. »

Dans les nouvelles moins positives, la moyenne d’âge des exploitants agricoles québécois est passée de 52,9 ans en 2016 à 54 ans 2021. Un certain vieillissement est donc observé. Mais cette moyenne d’âge à la hausse est loin d’inquiéter l’Union des producteurs agricoles.

« À 54 ans, ce n’est pas la mort qui t’attend. Au contraire, on va le vivre de plus en plus, parce que nos agriculteurs agricoles vivent de plus en plus vieux », croit Gilbert Marquis.

Mais trouver de la relève demeure encore un défi. D’ailleurs, l’UPA planche sur un programme pour que ceux qui débutent dans le domaine soient accompagnés par des producteurs expérimentés et établis.