Cet oiseau à tête jaune et aux ailes noires est des 110 mille fous de Bassan sur l’île Bonaventure. On le sait, maintenant, grâce aux tests menés par les biologistes, plusieurs membres de cette colonie ont attrapé la grippe aviaire et en sont morts. Même si le directeur du Parc national demeure positif, la situation inquiète.

« Vous voyez le spectacle, ici aujourd’hui, il est encore et toujours aussi exceptionnel, dit le directeur du parc, Rémi Plourde. Oui je suis préoccupé, mais d’où l’importance d’avoir une équipe de recherche, des gardes-parc naturalistes qui sont là. Observer puis voir comment cette situation-là va évoluer. »

Mais qu’est-ce que la grippe aviaire ? La grippe aviaire est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux. Elle peut se propager directement d’un oiseau à un autre par les sécrétions et les excréments. Les oiseaux qui ne présentent aucun signe de maladie peuvent tout de même transmettre le virus. Une maladie qui tue un grand nombre d’oiseaux.

« Quand on a des souches hautement pathogènes, c’est possible que ça provoque des mortalités plus grandes chez certaines espèces, explique la biologiste, Ariane Massé. Mais il faut quand même garder en tête que chez certaines espèces d’oiseaux, ils vont être porteurs du virus, mais ils ne seront pas malades, c’est entre autres pour ça que le virus se propage aussi bien, sur de grandes distances. »

La direction de l’île fait tout en son pouvoir pour garder les gens en sécurité.

« À titre préventif, on va aviser la clientèle en rentrant dans le parc, que s’ils ont, par exemple des animaux domestiques chez eux, comme des poules, de désinfecter leurs bottes, affirme M. Plourde. Sinon quand vous arrivez, ici, à la colonie de Fous de Bassan, on le voit bien, il y a des clôtures, la distanciation est là. J’ai toujours dit les clôtures ce n’est pas fait pour les Fous, mais pour nous autres. »

Même si le risque pour les humains est très faible.

« Le virus de la grippe aviaire s’attaque principalement aux oiseaux, soutient la biologiste. Parmi tous les cas, chez des oiseaux, à la fois sauvages ou d’élevage, depuis 2020, en Europe puis en Amérique du Nord, on a seulement eu deux cas humains. »

Pour l’instant le compte est rendu entre 250 et 300 carcasses retrouvées, sur l’Île Bonaventure. Mais selon le directeur du Parc, le nombre d’oiseaux morts pourrait augmenter dans les jours à venir.