Place en garderie: La Baie-des-Chaleurs oubliée
Publié le 7 juin 2022 à 17:04, modifié le 7 juin 2022 à 17:10
Par: Félix Côté
Le ministère de la Famille a annoncé, vendredi, la création de 2500 nouvelles places en garderie. Bien que des places sont créées à Grande-Vallée, rien ne bouge dans la Baie-des-Chaleurs.
Malgré la bonne nouvelle annoncée par Québec : la création de 2500 nouvelles places en garderie au Québec… les familles et les CPE la région de la Baie-des-Chaleurs se sentent encore une fois délaissées
« On est déçu parce que c’est d’une très grande importance, actuellement il y a des parents qui ne peuvent pas retourner au travail. Le téléphone n’arrête pas de sonner sans-cesse. Puis, également c’est un frein pour que la main d’œuvre vienne également en Gaspésie. Donc c’est certain que la Baie-des-chaleurs présentement se sente délaissée si on veut », réagit la directrice du CPE des joyeux Marmaud, Karine Péland.
Selon les chiffres du ministère de la Famille, aucune place de plus n’est requise dans le secteur… une affirmation réfutée par les acteurs du milieu.
« Selon les chiffres du ministère on serait dans un équilibre places-enfants présentement… Ce que je ne crois pas parce qu’à tous les jours, j’ai des appels de parents désespérés qui n’ont pas de place. Donc la façon de calculer du ministère n’est pas la même que nous », rétorque la directrice du CPE de la Baie, Julie Dalpé.
Afin de mieux couvrir le vaste territoire et faire parcourir moins de kilomètres aux parents, la solution pourrait être de faire plusieurs petits projets locaux.
« Comme il n’y a pas de place en garderie sur notre territoire, plusieurs personnes allaient jusqu’à l’Alverne pour faire garder leurs enfants. Puis on a appris au cours des dernières semaines que l’Alverne fermait alors on tombait plus de garderie », mentionne le maire de Saint-François d’Assise, Ghyslain Michaud.
Au cœur de cette décision, des jeunes familles aux prises avec une situation qu’ils trouvent intenable.
« Le congé de travail parental, c’est vraiment un congé où on prend soins de notre enfant, on apprivoise la vie de famille, mais c’est vraiment assombri par le fait qu’on ne sait pas si on va retourner travailler, dans quels conditions on va retourner travailler », explique cette maman.
Les élus et les gestionnaires de projets décrient la décision… mais on compte également sur les parents pour faire du bruit.
« C’est ce qu’on a besoin, c’est ce qu’on veut, puis j’espère vraiment que ce sera possible pour notre secteur de déposer des projets plus tôt que tard », lance madame Péland.
D’ici 2025 Québec promet la création de 37 mille nouvelles places en garderie. Pour ce qui est de la Baie-des-Chaleurs, les acteurs du milieu espèrent que le gouvernement accouche rapidement de ces promesses.