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Une taxe de 52% : les distillateurs outrés

Publié le 2 juin 2022 à 16:53, modifié le 2 juin 2022 à 16:53

Par: CIMTCHAU

Les microdistilleries ont vraiment de la difficulté à survire avec une majoration perçue par la SAQ, de 52 %. Ce sont deux tiers des entreprises de ce genre qui sont en situation de déficit au Québec.

Les microdistilleries sont touchées de plein fouet par les taxes qu’on leur impose. Les entreprises en ont surtout contre la taxe de la Société des alcools du Québec qui représente 52% du prix total d’une bouteille. Comme si ce n’était pas suffisant, quatre autres taxes s’ajoutent… la taxe spécifique sur l’alcool, la TVQ et la TPS et la taxe fédérale d’accise. Ce qui ne fait vraiment pas d’heureux chez les distillateurs.

« Le montant final qui est réservé aux distilleries lorsqu’une vente est faite à la propriété, c’est environ 25 % du prix de la bouteille, donc c’est très peu pour payer une boutique, pour payer un attrait agrotouristique, pour essayer de vivre de cette passion c’est très difficile, exprime le président de l’Union québécoise des microdistilleries, Jonathan Roy. »

Selon Jonathan Roy, le Québec dit prôner l’achat local et le panier bleu, mais ce n’est qu’un masque.

« Nos distilleries sont installées dans toutes les régions du Québec, on crée de l’emploi, on achète des ressources, des matières premières agricoles de proximité et étrangement, pour nos distilleries, c’est comme si la prohibition était encore là et nos distilleries n’ont pas le droit de participer avec un même pied d’égalité que les autres producteurs d’alcool affirme M. Roy. »

Les taxes sur les boissons alcoolisées ne touchent pas seulement les distilleries, mais aussi, les microbrasseries comme ici, à Cap Gaspé

« Pour les petites entreprises comme nous, on trouve que ce sont des taxes qui sont de trop, ce sont des taxes spécifiques à nous, puis c’est sûr que si on n’avait pas cette taxe-là de plus, on s’en sortirait beaucoup mieux, explique la propriétaire de la microbrasserie Cap Gaspé, Audrey-Anne Côté. »

La demande est simple : réduire la taxe ou la supprimer complètement. Un geste qui montrerait de la vision et qui sauverait une multitude de petites entreprises.

« On n’est pas Molson, on n’est pas Labatt, on pourrait vraiment se passer de la taxe spécifique sur les boissons alcooliques, dit-elle. Le taux est réduit pour nous, mais il devrait y avoir d’autres tranches de taux et peut-être même des exemptions. De taxes dans certaines situations, surtout cette taxe-là. »

Plus d’une cinquantaine d’autres distilleries devraient voir le jour très bientôt au Québec, dont une, en juillet prochain, à Cap-Chat.