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L’homme barricadé à Pointe-à-la-Garde a été maitrisé

Publié le 26 mai 2022 à 07:00, modifié le 26 mai 2022 à 16:24

Par: Patrick Giguère

L’homme barricadé depuis soir à Pointe-à-la-Garde a été maitrisé par le Groupe tactique d’interventions de la Sûreté du Québec jeudi peu avant midi.

C’est vers 11h50 que l’escouade a procédé à une opération d’investigation des lieux en défonçant la porte. L’homme aa été maitrisé rapidement par les agents et aucun coup de feu n’a été échangé. Selon nos informations, le suspect, âgé dans la trentaine, n’a pas été blessé lors de l’intervention. Il a été conduit à l’hôpital de Campbellton pour y recevoir les soins nécessaires.

«Très contente. Personne n’a été blessé, c’est le principal. (…) Je connais la personne. Le jeune a un problème de santé mentale. Il ne fait pas de mal à personne. Il a juste besoin d’aide », affirme une voisine.

Selon le département des communications de la SQ, les policiers ont été appelés à intervenir auprès d’un individu en crise vers 21h50, mercredi soir. Des négociateurs tentaient d’établir un contact avec l’individu afin d’obtenir sa reddition volontaire.

Par mesure préventive, les occupants de résidences voisines avaient été évacués.

« À trois ou quatre heures ce matin, il tirait de la carabine. J’étais stressée. Il y a des maisons qui a été évacuées avec des enfants. Je n’ai pas pu aller travailler ce matin. On est sur les nerfs », poursuit la femme.

Un périmètre de sécurité avait été érigé entre le chemin Saint-Antoine et la rue de l’Église.

La Sûreté du Québec n’écarte pas la possibilité de déposer des accusations comme l’homme en crise. C’est le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) qui aura le dernier mot.

Depuis les derniers jours, ce type d’intervention policière ne cesse de défrayer les manchettes en Gaspésie et au Nouveau-Brunswick. Difficile de mettre le doigt sur un seul élément.

« Oui, la détresse a augmenté avec la pandémie. Elle a le dos large, mais il y a une partie qui est due à ça. Les gens se sont retrouvés très isolés, ont perdu leur travail, ont perdu plein d’acquis. (…) On essaie d’oublier ce qui nous fait mal. Souvent, les gens vont consommer plus de boisson ou des drogues. Tout ça mis ensemble fait un engrenage et les gens vont s’enfoncer veux, veux pas », explique la directrice du Centre Accalmie de Pointe-à-la-Croix, Dominique Bouchard.

Ce sont généralement les hommes qui sont les plus susceptibles d’exploser. Chez Convergence, on enregistre une augmentation du référencement de 32% dans la dernière année. Soyez à l’écoute et restez vigilent réitère l’organisme.

« On sait qu’un homme qui est accompagné pour la première fois lors d’une première rencontre, il risque d’adhérer à cette démarche la davantage. (…) Plus qu’on est en contacter avec ces gars-là, encore là, on a plus de chances de solidifier le filet de sécurité », souligne l’intervenant au bureau de New Richmond, Hugues Bujold.

Dans les derniers mois, faute de financement, seulement 2,6% de la population masculine gaspésienne a pu profiter du soutien de Convergence.

« Avec un meilleur financement, on pourrait consolider les points de service, engager d’avantage d’intervenants, faire des activités de prévention et faire beaucoup plus de représentation », laisse-t-il tomber.