Hébergements touristiques : projet de réglementation à Carleton-sur-Mer
Publié le 16 mai 2022 à 16:50, modifié le 16 mai 2022 à 17:18
Par: CIMTCHAU
La ville de Carleton-sur-Mer veut légiférer sur l’achat de maisons dans le but de les transformer en hébergement touristique. Inspirée du règlement de Percé, la municipalité veut essayer de combattre la crise du logement.
La crise du logement frappe fort dans la Baie-des-Chaleurs. Plusieurs citoyens cherchent des logements longue durée depuis des mois, sans succès. Certains choisissent même de quitter la région.
Un des facteurs qui contribue à cette crise est l’achat de maisons dans le simple but de les transformer en hébergement touristique de style Airbnb. Le comité logement de Rimouski met en garde contre cette pratique nuisible. « Les conséquences sont néfastes pour à peu près tout le monde, sauf pour les propriétaires de la maison, voilà », plaide le coordonnateur, Guy Labonté.
La municipalité a donc adopté un projet de loi qui doit restreindre le nombre d’hébergements touristiques pour ne pas empirer l’enjeu du logement :
« Essentiellement, ce qu’on vient faire, c’est de limiter. Les gens qui ont des résidences touristiques présentement peuvent le faire, peuvent les garder. Ceux qui veulent implanter des nouvelles résidences touristiques sur le territoire peuvent le faire, mais dans des zones très ciblées où il y a déjà des roulottes, où il y a déjà un peu un usage qui est plus près du camping que dans les zones résidentielles régulières. »
– Mathieu Lapointe, maire de Carleton-sur-Mer
Il y aura une consultation publique le 13 juin prochain à l’hôtel de ville. Pour le moment, le projet semble être bien accueilli, surtout par les propriétaires de logements touristiques. « Le principal sujet c’était vraiment de réglementer ça. C’est important à un moment donné que quelqu’un tranche. Quand on voit des gens qui louent des chambres Airbnb partout, là on se dit un de plus, un de plus. Nous ça nous enlève des gagne-pains. », nous explique Raphael Guité, propriétaire d’Aux-4-vents.
Pour le Comité Logement, le projet de loi est un pas dans la bonne direction, mais le véritable défi reste d’arriver à surveiller et contrôler. « C’est une explosion totale partout. Alors il faut mettre l’argent, il faut mettre les contrôles. Mais c’est comme toute loi. Si vous mettez des limites de cent kilomètres-heure sur l’autoroute et que vous ne mettez pas de police, et bien ça ne fonctionnera pas. », mentionne M. Labonté.