Devant la montée du prix de l’essence, le Parti Québécois voudrait bloquer le prix du carburant à 1 dollar 60, afin de protéger le consommateur de la crise économique actuelle. Cette mesure serait temporaire et permettrait au Québec de tenter de se sortir de la dépendance du pétrole.

« Faut sortir du pétrole et là le gouvernement dort au gaz, c’est le cas de le dire », annonce le chef du Parti Québécois Paul Saint-Pierre Plamondon.

Le Parti Québécois exige que le gouvernement se dote d’une loi pour fixer un prix de base sur les marges de profits des pétrolières, qui ont toutes augmenté leur profit cette année.

« On veut une mesure sur 6 mois d’urgence qui dit essentiellement aux pétrolières : vous allez arrêter d’engranger des profits records et de les tripler. À 1,60$ ils faisaient déjà des profits. »

Selon Paul Saint-Pierre Plamondon, la transition énergétique s’impose.

« Rehausser, doubler l’offre de véhicules électrique à vendre. Augmenter l’offre de transport collectif. Pour la transition qui aurait dû se faire il y a très longtemps, mais la CAQ n’a pas de leadership dans ce domaine-là. Mais pour la période de transition on ne pas oublier la situation financière de nos travailleurs et nos familles », souhaite le chef de parti du troisième groupe d’opposition.

Présentement, le prix du marché est de deux dollars 7 et les distributeurs le vende le même prix, ne font donc aucun profit et parfois ils perdent de l’argent.

« C’est sûr que ça donnerait une chance au monde, il y a de plus en plus de gros véhicules qui se promènent en plus, c’est plus juste des petits chars, c’est des pick up des VUS. Ils peuvent le bloquer à 1,60$, ça dépend quel prix on le paye, il faut qu’on fasse un profit raisonnable », explique le propriétaire du dépanneur Pharillon de Nouvelle, Nicolas Johnson.

L’autre vrai problème c’est que les prix varient énormément. Alors lorsqu’un propriétaire de dépanneur achète par exemple 8000 litres à 2$ et que deux jours plus tard, le prix descend à 1 dollar 80. Le projet de loi ne protège donc pas directement les propriétaires, mais il pourrait le faire si la variation des prix était réglementée.

« Ça ne s’était jamais vu des variations comme ça, c’est trop. Je ne sais pas quand ça va s’arrêter tout simplement », s’exclame le père du propriétaire.

En attendant de voir si le PQ aura l’oreille de la CAQ, le troisième parti d’opposition semble avoir choisi cette crise énergétique et écologique comme cheval de bataille en vue des prochaines élections.