Autant au centre-ville que dans les quartiers résidentiels, les nids-de-poule font partie du quotidien des automobilistes. Et le premier mot qu’il leur vient à l’esprit lorsqu’on parle de la chaussée :

« Je dirais que c’est un champ de mines. C’est épouvantable!», lance une conductrice.

« Moi je viens de Bathurst, c’est un choc de venir a Campbellton. Ce n’est vraiment pas beau. Les chemins sont rough », s’exclame une seconde.

Ces nids-de-poule, certains très profonds, exaspèrent les automobilistes qui doivent défrayer des factures imprévues liées aux nombreuses réparations de leurs véhicules causées par une chaussée « pitoyable »

« Mon char retourne au garage. Moi, je chauffe un taxi pis ça trois fois que je vais au garage dans le mois. C’est à cause des nids de poule, c’est ridicule», clame un chauffeur de taxi.

On compterait entre 500 et 1000 nids de poules dans la cité.

« Les rues à Campbellton, c’est de la marde! Il faut que je zigzague, on n’a pas le choix » , s’indigne un homme.

« Je viens de passer dans un chemin de brousse. Tu en évites un, tu tombes dans l’autre », mentionne une conductrice.

Sans grande surprise, les équipes de travaux publics sont bien au fait de la situation. Des artères problématiques sont déjà ciblées.

«Il y a une partie des rues Dover, la Gerrard, Arran vers la rue George. La Roseberry, Andrew et Water. C’est la route de la parade. C’est la première priorité qu’ils veulent arranger, avant d’aller de commencer à aller partout en ville», fait savoir un employé de la voirie, Jacques Leblanc.

Les produits d’asphalte médiocres, le sel , le gel et le dégel expliquent l’explosion de la détérioration des routes.

« Avec la neige et le sel, quand tu grattes ça enlève tout ça et ça décolle au dégel », ajoute le col bleu.

La Ville investira 66 mille dollars pour épandre 150 tonnes d’asphalte au cours des prochaines semaines. Les travaux de « patchage » ont été confiés à Pavages Lagacé et devraient débuter d’ici la fin du mois.  Les ingrédients de l’asphalte ont aussi augmentés de 50 dollars la tonne.

« C’est à peu près un 150 tonnes pour l’asphaltage. On a d’autres argents pour faire des secteurs de rues pour les endroits où on avait eu des bris d’eau. C’est un différend budget. (…) On s’attendait à une augmentation. Je m’attendais à un petit peu plus, mais je pense qu’il va falloir aller de l’avant pis réparer nos nids-de- poule, les trottoirs et certaines rues », rapporte le maire de Campbellton, Ian Comeau.