Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

«Boxe Canada a brisé mon rêve» – Leïla Beaudoin, à propos de ses années chez les amateurs

Publié le 11 mai 2022 à 18:35, modifié le 11 mai 2022 à 18:36

Par: CIMTCHAU

Leïla Beaudoin disputera déjà un troisième combat en 2022, le 23 juin prochain. Avant son camp d’entraînement, la boxeuse du Témiscouata s’est ouverte sur sa période difficile chez les amateurs lors de ses années avec Boxe Canada. Beaudoin et d’autres boxeuses ont dénoncé les agissements de l’ex-directeur Daniel Trépanier, qui a été forcé de démissionner. Elle nous raconte cet épisode.

Leila Beaudoin a vécu le régime de peur instauré par le directeur de Boxe Canada, Daniel Trépanier, ces dernières années. La boxeuse a même dû renoncer à un rêve ultime.

« Ça m’a privé de mon rêve olympique, quand je suis devenu championne canadienne ça me semblait être quelque chose accessible et que ça allait enfin déboucher sur ce que je voulais toute ma vie, finalement me faire dire à 23 ans, que je suis trop vieille pour qu’on me développe  et que ça ne vaut pas la peine alors que j’étais la plus jeune sur l’équipe, ça rentrait pas dans ma tête. », a expliqué Beaudoin, encore amer de la situation.

La démission de l’ex-directeur de la haute performance fût un soulagement pour tous les athlètes qui ont été victime de ces pratiques douteuses.

« J’ai pleuré parce que je suis soulagé, c’est la fin d’une ère vraiment négative, vraiment difficile, vraiment triste pour beaucoup d’athlètes, il y en a beaucoup qui ont pleuré, qui ont quitté leur carrière ou arrêté de boxer. », a raconté celle qui s’est entraînée longtemps à Rivière-du-Loup.

Beaudoin, Kim Clavel et bien d’autres cogneuses ont vu leur espoir s’estomper suite aux agissements de Trépanier.

« C’est lui qui décidait à qui il donnait l’argent. il y a des athlètes qui payaient pour aller faire des combats internationaux, alors qu’ils devaient être financer. Manipulation, des commentaires homophobes et misogynes, surtout envers les filles, il ne croyait pas en la boxe féminine. », a expliqué l’ancienne championne canadienne au niveau amateur.

Après cette période négative, la pugiliste du Bas-St-Laurent a décidé de faire le saut chez les professionnels en 2019.

« Aller chez les pros, c’était mon seul issu, on m’a offert un contrat et je trouvais ça intéressant. Je suis vraiment satisfaite d’avoir tourné pro, la boxe féminine prend son envol présentement, ça va vraiment bien. Je pense que c’était un bon timing d’aller pro et si je peux couronner le tout avec des Olympiques en 2014, bien pourquoi pas. », a-t-elle décrit.

Son rêve olympique est toujours un objectif. Avec les nouveaux règlements en boxe, elle aurait la chance de se qualifier pour les prochains Jeux d’été. La persévérance à un nom : Leila Beaudoin.