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Une simulation d’accouchement pour convaincre des étudiants de choisir l’obstétrique

Publié le 4 mai 2022 à 17:10, modifié le 5 mai 2022 à 10:56

Par: Catherine Pellerin

Les ruptures de services en obstétrique se succèdent dans les hôpitaux du Témiscouata et du Kamouraska, en raison d’un manque de personnel. Le Cégep de La Pocatière a décidé de faire partie de la solution. Notre équipe a assisté à une simulation d’accouchement organisée pour des étudiants en soins infirmiers.

 

 

Un partenariat a été mis en place avec l’hôpital de La Pocatière. Une médecin et des infirmières ont accepté de venir démontrer comment se déroule un accouchement. 25 étudiants de 2e et 3e année en Soins infirmiers ont eu la chance d’observer une équipe médicale, dans un scénario qui frôle la réalité.

Il s’agit de la 2e simulation du genre. Cette fois, une complication s’est produite, l’épaule du bébé est restée coincée.

Un mannequin interactif, capable de reproduire fidèlement un accouchement, est utilisé.

« Lucina, c’est un mannequin qui est capable d’accoucher, avec un bébé à l’intérieur, qui est capable de faire des contractions, de délivrer le placenta », explique Samuel Ouellet, enseignant et représentant du programme de Soins infirmiers.

Le local est aussi à la fine pointe et ressemble à une véritable chambre d’hôpital.

 

Alors que le personnel en obstétrique se fait rare, la médecin et les infirmières veulent transmettre leurs connaissances, et aussi, leur passion pour leur métier. L’objectif : convaincre les étudiants de choisir l’obstétrique comme spécialité.

« On est souvent à une infirmière malade d’une rupture de service, surtout pour la fin de semaine » explique la Dre Claudine Rancourt, qui travaille au département d’obstétrique, Hôpital de La Pocatière

« J’espère avoir semé aujourd’hui des petites graines pour avoir de la relève », lance Émilie Lizotte-Lévesque, infirmière en obstétrique.

« Ça me donne déjà plus l’envie de peut-être m’en aller en obstétrique, parce que ça me donne une vision globale ce que c’est », déclare une étudiante, Patricia Caron.

Des infirmières essentielles

La Dre Rancourt rappelle par ailleurs le rôle primordial des infirmières.

« Tout le monde a un rôle vraiment important à jouer. C’est un peu ce qu’on essaie de montrer aux étudiantes, pour essayer de leur donner la piqûre », affirme

« C’est un peu notre bébé, l’obstétrique. On est attaché au département, donc on a un sentiment vraiment d’appartenance qui se développe », ajoute Stéphanie Dumais, une autre infirmière qui participe au projet.

Les responsables assurent que cette collaboration entre le Cégep de La Pocatière et l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima ne fait que commencer.

La situation se stabilise

Selon le CISSS du Bas-Saint-Laurent, la situation en obstétrique s’améliore tranquillement. Un plan d’action a été établi pour recruter et former du personnel en obstétrique.

Des ruptures de service continuent malgré tout de se produire. Au cours du dernier mois, il a été impossible pour les mamans d’accoucher à l’hôpital de Notre-Dame-du-Lac pendant deux fins de semaine.