Infrastructures sportives: Des municipalités se retroussent les manches
Publié le 4 mai 2022 à 16:01, modifié le 4 mai 2022 à 16:01
Par: Patrick Giguère

Plusieurs municipalités gaspésiennes s’activent afin de trouver des subventions pour rénover ou construire leurs infrastructures sportives. C’est le cas de Nouvelle, Gaspé et Saint-Siméon-de-Bonaventure.
À Saint-Siméon-de-Bonaventure, on pourrait profiter d’un volet du Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec pour construire un nouveau Centre plein air. L’actuel bâtiment date des années 50 et ne répond plus aux normes et doit être démoli.
« C’est distribué au Québec et c’est redistribué aux municipalités. Nous, on serait admissibles. (…) C’est très important d’avoir un Centre plein air à Saint-Siméon. C’est un lieu de rassemblement et de socialisation. En plus d’être un centre de ski de fond, raquette et de glissades », fait savoir le maire du village d’un peu plus de 1000 habitants, Denis Gauthier.
Les plans initiaux étaient évalués à 700 mille dollars… mais pourraient être modifiés en raison de l’explosion des coûts reliés aux constructions.
« On ne l’a pas révisé. On attend juste de voir si on va être acceptés dans le programme et, ensuite on va s’asseoir avec les architectes pour faire une mise à jour du projet », ajoute-t-il.
L’aide financière qui donne une lueur d’espoir à la mairesse de Nouvelle pour rénover de fond en comble le Centre Louis-Sleigher provient du programme pour les bâtiments communautaires verts et inclusifs. Une aide fédérale beaucoup plus alléchante que le Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives (PAFIR). On attend la date de dépôt avec impatience.
« C’est un programme qui est subventionné à 80%. C’est encore plus intéressant que le PAFIR. On est quasiment contents d’avoir été refusés. Avec le coût des matériaux, le prix de la construction, on est à 4,8 millions. À 4,8 millions, on ne peut pas assumer ça tout seul », admet Rachel Dugas.
Rien n’est assuré pour les prochaines saisons.
« Cet hiver, c’était opérable. L’année prochaine, j’ai hâte de voir. La toiture ça reste limite. Ce n’est pas un caprice de faire ces rénovations-là », avoue l’élue.
À Gaspé, l’aréna du centre-ville est en fin de vie. Le bâtiment pourrait survivre jusqu’en 2023.
« Il y a de plus en plus de fissures dans les fondations de béton. Ça devient de plus en plus difficile à entretenir et assurer la pérennité. On essaie d’être imaginatifs et de trouver une façon de le vendre et le proposer. Ce qu’on veut, c’est du financement adéquat pour être capable de doter d’une nouvelle aréna ou d’un nouveau complexe sportif », affirme le maire, Daniel Côté.
Si Québec veut continuer à encourager le sports et l’activité physique, le gouvernement devra investir massivement.
« Le parc d’arénas au Québec date à peu près des années 60 et 70… et c’est à peu près tout en désuétude avancée. Ça va prendre des sommes colossales si on veut réaliser le plan hockey du premier ministre Legault », lance M.Côté.