À quelques semaines de la saison touristique, le plan proposé pour sauver la saison du Malin tombe à l’eau.

« Malheureusement, l’entreprise le Malin n’a pas acceptée qu’on gère le site pour l’été 2022. Ils ont préféré tenter de continuer de négocier avec le Camp Bonaventure pour tenter d’avoir eux-mêmes la gestion du site cet été. Dans les conditions actuelles, avec l’injonction en place, ce n’est pas possible », fait savoir Sylvain Arbour, vice-président de Mission rivière.

C’est d’ailleurs pour cette raison que l’hiver dernier, un comité composé de représentants de la Ville, la ZEC et l’organisme Mission rivière s’était formé pour trouver des solutions et permettre aux locaux et aux touristes de continuer à se baigner dans l’une des rivières les plus limpide au monde. La proposition envoyée aux deux parties proposait la constitution d’un OBNL temporaire ainsi que la gestion globale et entière du site, sans interférer dans le litige et le processus judiciaire en cours. Le Camp Bonaventure avait accepté la proposition.

« Ce qu’eux souhaitaient, c’était de garder la gestion du stationnement et nous la sécurité autour de la plage. (…) Ils ont des raisons et on les comprend, mais de notre côté à nous, c’était important qu’on est la pleine gestion des lieux », souligne le maire de l’endroit , Roch Audet.

« On est au début mai. La planification d’un site comme ça, ça demande de l’énergie et ça demande quand même plusieurs opérations. Le temps n’a pas joué en notre faveur aussi » , admet M.Arbour.

Les intervenants qui gravitent autour de la rivière Bonaventure devraient se rencontrer prochainement pour la suite des choses.

« C’est sûr qu’il va y avoir des gens qui vont descendre en canot et qui vont arrêter à la plage du Malin. C’est clair! Nous, c’est dans ce sens-là qu’on va regarder pour gérer cette partie-là. S’il n’y a pas d’activités au Malin, ça va se répercuter ailleurs », pense l’élu.

À l’été 2021, le camp de pêche s’est adressé au tribunal pour obtenir la fermeture de la plage. Le jugement de l’ordonnance d’injonction interlocutoire interdit au Malin d’inciter ou d’inviter ses clients à entrer sur le terrain de la demanderesse.

Les deux entreprises ont décliné notre demande d’entrevue.

Les propriétaires du Malin et les dirigeants du Camp Bonaventure se reverront devant un juge de la Cour supérieure le 18 mai prochain au Palais de justice de New Carlisle pour la suite des procédures judiciaires.